PRÉSENTATION

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ANCRAGE DANS LE RÉEL

Les points-clés

  • La notion de réseau social est bien antérieure aux réseaux sociaux Internet,  elle est étudiée dès la fin du 19e siècle, et est un champ d'étude humaine qui se base sur des modèles informatiques.
  • On distingue la notion de communauté (personnes partageant des valeurs et des convictions communes) de la notion de société (personnes regroupées pour des raisons extérieures).
  •  Le réseau social pour un individu a une taille maximale d'environ 150 personnes,  au-delà, sa perception est celle d'une foule.
  • Au sein d'un réseau, la chaîne des connaissances sociales liant une personne à n'importe quelle autre est généralement courte, toute personne est reliée à n'importe quelle autre par une chaîne de six maillons au maximum ; cela est vrai même pour les très grands réseaux.
  • Il faut bien distinguer l'expérience de Milgram sur l'obéissance de celle sur les petits mondes, et distinguer cette idée du concept mathématique éponyme.

Les mots-clés

Ce que dit le programme

Introduction

Les réseaux sociaux sont des applications basées sur les technologies du Web qui offrent un service de mise en relation d’internautes pour ainsi développer des communautés d’intérêts.

Impacts sur les pratiques humaines

Le développement des réseaux sociaux introduit un nouveau type de liens sur le Web, qui ne relève pas de l’hypertexte : il s’agit de l’abonnement à des relations/des amis et de la possibilité de recommander de l’information en fonction du réseau ainsi constitué.

L’objectif annoncé des applications de réseautage social est de mettre les individus en relation les uns avec les autres. Quelle est la réalité ? L’expérience de Milgram (1967) semble indiquer la constitution de « petits mondes » où chacun est au plus à six liens de distance d’un autre. Peut-on éviter les phénomènes de communautés liés à des recommandations se renforçant les unes les autres pouvant aller jusqu’à un appauvrissement de la pensée critique ? Ces questions font référence au concept de bonding (renforcement de liens existants au sein d’un même groupe) versus bridging (construction de nouveaux liens non redondants).

Les affaires de fuite de données personnelles mettent en avant les questions liées aux modèles économiques des applications de réseautage social symbolisés par le slogan « quand c’est gratuit, c’est vous le produit ».

Les réseaux sociaux peuvent être le support d’un harcèlement numérique, par le biais de photographies partagées sans consentement ou impossibles à retirer, par la diffusion de fausses nouvelles, de dénonciations ou de calomnies. Des pratiques, des outils et des services permettent de se protéger, lutter et dénoncer de tels agissements.

VOLET HISTORIQUE

À la fin des années 1890, Émile Durkheim et Ferdinand Tönnies ont laissé entrevoir l'idée de réseaux sociaux dans leurs théories et leurs recherches sur les groupes sociaux. Tönnies a fait valoir que les groupes sociaux peuvent exister en tant que liens sociaux personnels et directs liant des individus partageant des valeurs et des convictions communes ("communauté"), ou des liens sociaux impersonnels, formels et instrumentaux ("société"). Durkheim a donné une explication non individualiste des faits sociaux, affirmant que les phénomènes sociaux surviennent lorsque les individus en interaction constituent une réalité qui ne peut plus être expliquée à l'aide des propriétés d'acteurs individuels. 

Des développements majeurs dans le domaine sont observés dans les années 1930 par plusieurs groupes de psychologie, d'anthropologie et de mathématiques. En psychologie, dans les années 1930, Jacob L. Moreno a commencé l’enregistrement et l’analyse systématiques des interactions sociales en petits groupes, en particulier les salles de classe et les groupes de travail. En anthropologie, les travaux théoriques et ethnographiques sont à la base de la théorie des réseaux sociaux.  En sociologie, les travaux de Talcott Parsons (dans les années 1930) ont ouvert la voie à une approche relationnelle de la compréhension de la structure sociale.

Dans les années 1970, un nombre croissant d'érudits ont travaillé pour combiner les différentes pistes et traditions. Un groupe était constitué du sociologue Harrison White et de ses étudiants du département des relations sociales de l’Université de Harvard. Stanley Milgram, qui développa la thèse des "six degrés de séparation", était également au sein du département des relations sociales de Harvard à l'époque. Mark Granovetter et Barry Wellman font partie des anciens élèves de White qui ont élaboré et défendu l'analyse des réseaux sociaux.

À partir de la fin des années 1990, des sociologues, des politologues et des physiciens tels que Duncan J. Watts, Albert-László Barabási, Peter Bearman, Nicholas A. Christakis et James H. Fowler, ainsi que d’autres, ont analysé les réseaux sociaux. Les "traces numériques" et toutes les données émergentes disponibles sur les réseaux sociaux en ligne ont permis de créer de nouveaux modèles et méthodes d'analyse.

Ce que dit le programme

Repères historiques

  • 1995 : Classmates est l’un des premiers réseaux sociaux qui permettent aux étudiants de rester en relation .
  • 2003 : apparition de Myspace, aujourd’hui en perte de vitesse, et de LinkedIn (racheté depuis par Microsoft), à vocation professionnelle.
  • 2004 : apparition de Facebook, d’abord réservé aux étudiants de l’université Harvard, puis ouvert au grand public en 2006.
  • 2006 : apparition de Twitter, qui permet l’échange de courts messages, limités au départ à 140 puis à 280 caractères (on parle de microblogage) .
  • 2009 : lancement de la messagerie instantanée WhatsApp (rachetée depuis par Facebook) qui se substitue à l’utilisation des SMS et MMS chez beaucoup d’utilisateurs.
  • 2010 : arrivée d’Instagram (racheté depuis par Facebook), qui permet le partage de photos et de vidéos.
  • 2011 : début de Snapchat qui permet, sur plateformes mobiles, le partage de photos et de vidéos, avec une limitation de durée.
  • 2018 : on estime à 3,2 milliards le nombre d’utilisateurs actifs des réseaux sociaux.

 


En 2018, les réseaux sociaux utilisés en France sont états-uniens, toutefois il en existe bien d’autres : en Chine, par exemple, apparaît en 2009 l’application de microblogage Weibo avec plus de 350 millions d’utilisateurs actifs en 2018 ; en 2012 naît l’application de messagerie Weixin (développée par Tencent) qui compte en 2018 plus d’un milliard de comptes utilisateurs.

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