[[{"title":"Python - Modèle relationnel","posi":0},{"text":"
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"}]]
....
Considérons une activité : l'emprunt d’un livre dans une médiathèque municipale.
Alice trouve le livre qu’elle souhaite emprunter et approche d’une borne d'emprunt automatique. Elle scanne le code barre de sa carte de bibliothèque et des informations la concernant apparaissent :
« Alice, aucun livre en cours de prêt ».
Elle peut ensuite scanner le code barre apposé sur le livre. Les informations sont alors mises à jour pour afficher la liste des livres empruntés :
« La Programmation en pratique, B. Kernighan et R. Pike, Ed. Vuibert, 2017, ISBN 978-2711786701 ».
Sur la borne d’à côté, Basile vient rendre ses livres. Il scanne lui aussi sa carte et les informations le concernant apparaissent à l'écran :
« Basile, un livre en cours de prêt ».
Basile peut alors scanner le code barre du livre qu’il rapporte et ce dernier est supprimé de la liste.
Cette simple activité nous permet d'illustrer les caractéristiques d’un système d’information, c’est-à-dire d'un système technique (ici informatique) et humain permettant de gérer de l'information.
Que pouvons-nous dire sur le système informatique sous-jacent ?
En premier lieu, il contient une description d’objets (les livres), de personnes physiques (les usagers) et des
processus (l'emprunt et la restitution de livres).
Le système ne contient cependant qu’une «approximation» de la réalité :
En effet, il ne retient pour Alice et Basile que leur nom et prénom, éventuellement leur date d’inscription et
les livres en cours d'emprunt ;
Nous pourrions rajouter d’autres informations telle que :
- leur taille,
- la couleur de leurs yeux
- ou leur plat préféré ne sont pas connus du système.
******
De même pour les livres seuls le titre, les auteurs, l'éditeur et l'ISRN [le
Les clés primaires ne permettent pas seulement
de distinguer les entités de manière unique.
Elles permettent aussi de servir de référence dans une autre relation.
Intéressons nous maintenant à la relation Emprunt. L'exemple que l’on a donné en introduction est naïf, car
il stocke dans cette table le prénom de l'utilisateur, le titre du livre et la date de rendu.
On pourra plutôt définir la relation Emprunt avec le schéma suivant :
Emprunt(code_barre ; String, isbn : String, retour : Date)
Ici, code_barre et isbn sont des clés étrangères.
Cela signifie que la valeur de l’attribut code _barre dans la relation Emprunt doit être l’une des valeurs existantes pour cet attribut dans la relation Usager.
De même, isbn doit correspondre à un isbn existant dans la relation Livre. Cette contrainte permet de garantir que la relation Emprunt ne mentionne que des livres et des usagers connus de la base de données.
Elle permet d'éviter de rajouter des valeurs fictives ne correspondant à aucun utilisateur ou à aucun livre.
De manière plus importante, elle empêche aussi de supprimer des entités des relations Livre et Usager. En particulier, si la relation Emprunt contient l’entité
(\"123456789\", \"978-2340033641\", 07/03/2020),
alors retirer l’utilisateur dont le code barre est \"23456789\" de la relation Usager est une violation de la contrainte de référence, car la valeur \"123456789\" ne
serait plus celle d’une clé primaire dans la relation Usager (et d'un point de vue pratique, cela permet de s'assurer qu'avant de désinscrire une personne, cette dernière a rendu tous ses livres).
Une autre remarque que l’on peut faire sur le schéma Emprunt est que l’isbn est déclaré comme clé primaire de la relation. Cela implique qu’un même livre ne peut apparaître dans deux entités distinctes. Là encore, on
voit que la contrainte nous permet de garantir la cohérence des données :
il n’est pas possible qu’un même livre soit emprunté par deux usagers en même temps.
Une dernière observation importante sur l’utilisation des clés étrangères est qu'elle permet de créer des associations multiples entre entités de différentes relations.
Ici, on peut associer au même utilisateur plusieurs livres
en cours d'emprunt. En effet, code_barre n'étant qu’une clé étrangère, il n’a pas à être unique dans la relation Emprunt :
un même utilisateur a le droit d’emprunter plusieurs livres. En d’autres termes, nous pouvons par ce moyen associer à un utilisateur une liste de livres.
Nous pouvons utiliser cette technique pour pallier un défaut de conception de la relation Livre.
En effet, dans cette dernière, nous avons représenté les auteurs du livre comme un chaîne de caractères dans laquelle est écrite la liste des auteurs.
Bien que cette modélisation fonctionne, elle ne permet pas d'exprimer certaines contraintes sur les données, par exemple qu’un même auteur n’apparaît pas deux fois pour le même livre.
En effet. les chaînes de caractères étant arbitraires, on peut y saisir n'importe quoi. L'utilisation de clés étrangères va nous permettre de remédier à ce problème. On simplifie dans un premier temps le schéma de la relation Livre pour ne plus mentionner les auteurs :
Livre(titre : String, éditeur : String, année : Int, isbn : String)
On peut ensuite créer une nouvelle relation, Auteurs ayant le schéma suivant :
Auteur(a_id : Int, nom : String, prénom : String)
Ici, l’attribut a_id est un identifiant d’auteur unique, associé à l’auteur lorsque l'employé de la médiathèque rajoute un nouvel auteur dans la base.
La relation Auteur pourrait par exemple être la suivante :
{ (0, ’Goscinny”,’René’), (10, ’Kernighan’,’Brian’),
(2, ’Conchon’,’Sylvain’), (42, ’Filliâtre’, Jean-Christophe’), (4, ’Pike’,’Rob”’), (19, ’Balabonski”,’Thibaut’), (23, ’Uderzo”,’Albert’), (77, Nguyen’, ’Kim’), ... }
La seule contrainte sur les identifiants est qu’ils doivent être uniques.
Il n’y a en particulier aucune notion d'ordre. Munis des relations Livre et Auteur, nous pouvons associer des auteurs à des livres au moyen de la relation Auteur_ de :
Auteur_de(a_id : Int, isbn : String)
Cette relation associe des auteurs à des livres. Les attributs a_id et isbn sont des clés étrangères faisant référence aux relations Auteur et Livre respectivement.
Le couple de ces deux attributs forment la clé primaire de la table Auteur_de. Cela empêche qu’un même auteur et un même livre apparaissent deux fois dans la relation et donc qu’un même auteur soit mentionné deux fois pour le même ouvrage.
En revanche, rien n'empêche qu’un même auteur apparaisse plusieurs fois pour des ouvrages différents, ou que différents auteurs apparaissent pour le même ouvrage.
Attention cependant, si un isbn n'apparaît pas dans cette relation, c’est que le livre correspondant n’a pas
d'auteur. Les contraintes de clé primaires et étrangères ne permettent pas d'empêcher ce cas de figure.
Nous terminons ce tour d’horizon des contraintes
d’intégrité par les contraintes utilisateurs (parfois appelées contraintes métier).
Ces dernières sont toutes les contraintes d’une relation qu’on ne peut exprimer par les trois précédentes. Un exemple de contrainte utilisateur est qu’un âge de personne doit être positif et inférieur à 200. Pour notre médiathèque, une autre contrainte utilisateur pourrait être que la chaîne de caractères représentant l'e-mail contienne un et un seul caractère « @ ».
Ces contraintes, liées à l’utilisation que l’on veut faire de la base de données,sont importantes mais difficilement exprimables dans la syntaxe très simple
des schémas.
On veillera donc à en faire une description précise en français.
Nous verrons dans la séquence suivant que les systèmes de gestion de bases de données proposent une syntaxe pour écrire certaines de ces contraintes.
Le modèle relationnel est un modèle dans lequel
les données sont représentées par des ensembles de n-uplets appelés des relations.
Un élément d’une relation est appelé une entité. Il représente généralement un objet,
une action, une personne du monde réel.
Chaque entité possède des propriétés appelées des attributs.
On spécifie une relation en donnant son schéma, c’est-à-dire son nom, la liste de ses attributs avec leur domaine, c’est-à-dire l’ensemble des valeurs que peuvent prendre un attribut.
Une base de données est un ensemble de relations et le schéma d’une base est l’ensemble des schémas des
relations qui la compose.
La cohérence des données au sein d’une base est assurée par des
contraintes d’intégrité. Ces dernières sont des invariants, c’est-à-dire
des propriétés logiques que les données doivent vérifier à tout instant.
On distingue parmi ces contraintes :
Les contraintes d’entité qui garantissent que chaque entité d’une relation est unique. Une clé primaire est un ensemble d’attributs qui identifie chaque entité de la relation de manière unique et garantit la contrainte d’entité.
Les contraintes de référence qui créent des associations entre deux relations. Elle permettent de garantir qu’une entité d’une relation B mentionne une entité existante dans une relation A.
Une clé étrangère est un ensemble d’attributs d’une table qui sont une clé primaire dans une autre table.
Les contraintes de domaines qui restreignent les valeurs d’un attribut à celles du domaine et évitent que l’on puisse donner à un attribut une valeur illégale.
Les contraintes utilisateurs qui restreignent encore plus les valeurs d’un ou de plusieurs attributs et sont guidées par la nature des données que l’on souhaite stocker dans la base.
Ces contraintes doivent être utilisées pour assurer la qualité des données :
elles permettent de s'assurer que les données sont « conformes » aux entités du monde réel qu’elles représentent.
","title":" "},{"edit":"Mettre le résultat ici.
On souhaite modéliser un annuaire téléphonique simple dans lequel chaque personne (identifiée par son nom et son prénom) est associée
à son numéro de téléphone.
Proposer une modélisation relationnelle de cet
annuaire.
","title":"Exercice"},{"edit":"Mettre le résultat ici (code et figure).
De façon très simple, on peut modéliser l'annuaire
de la manière suivante :
Annuaire(nom : String, prénom : String, tel :String)
On n’oubliera pas de préciser que le numéro, par définition unique, est une clé primaire. Son domaine peut être String afin d’éviter les problèmes de 0 en première position ou de permettre de saisir des caractères non numériques
comme +.
Donner la modélisation relationnelle d’un bulletin scolaire.
Cette dernière doit permettre de mentionner :
- des élèves, possédants un numéro d'étudiant alphanumérique unique;
- un ensemble de matières fixées, mais qui ne sont pas données;
- au plus une note sur 20, par matière et par élève.
On prendra soin de préciser toutes les contraintes utilisateurs qui ne peuvent êtres inscrites dans les schémas des relations.
","title":"Exercice"},{"edit":"Mettre le résultat ici (code et figure).
La modélisation consiste en trois relations
Eleve(nom String, prénom String, num String)
Matiere(intitule String, m_id INT)
Note(num String, m_id INT, note Float)
On n’a pas moyen de forcer que la valeur de la note soit comprise entre 0 et
20. On à fait le choix de donner un indentifiant numérique à la matière.
On considère la solution donnée pour l'exercice précédent sur l'annuaire.
Dire si chacun des ensembles est une relation valide pour le schéma Annuaire.
Annuaire(nom : String, prénom : String, tel :String)
1. { }
2. {('Titi', 'Toto', '0123456789' )}
3. {( 'Titi', 'Toto’, '0123456789'), (’Doe”, 'John’, '0123466789’ )}
4.{('Titi','Toto', '0123456789'), ('Titi', 'Toto', '987654343210' )}
5. {('Titi', 'Toto', '0123466789'), (’Doe’,’John’)}
6. {('Titi',’Toto’, 42)}
Mettre le résultat ici (code et figure).
1. Oui, la relation vide est un ensemble valide
2. Oui, la relation ne contient qu’un triplet bien formé
3. Non, les deux triplets ont la même valeur pour l’attribut tel qui est une clé primaire.
4. Oui, les deux clés primaires des deux entités sont différentes.
5. Non, l’ensemble contient un couple, qui n’est pas une entité bien formée pour le schéma Annuaire
6. Non, l’ensemble contient un triplet dont la clé primaire est un nombre et non pas une chaîne
On considère la solution donnée pour l'exercice 141. Dire si
chacun des ensembles est une relation valide pour le schéma de la base de
données du bulletin de notes,
1 + Eleve={}
e Matiere = {}
e Note={}
2. e Eleve= {(°Titi’, Toto’, ’AB56789°),}
e Matiere = {(?N51°,0),(’Sport’,1)}}
e Note = {(°AB56789,1,17)}
3 + Eleve = {(’Titi’,’Toto”,’AB56789°),}
e Matiere = {(°NSI’,0)}
+ Note = {(’AB56789°,1,17)}4 + Eleve= {(°Titi’, Toto’, ’AB56789?), }
+ Matiere = {(°NSI’,0),}
+ Note = {(’AB56789°,0,17), (*AB56789°,0,18)}
ox
.
Eleve = {(°Titi’,’Toto?, ’AB56789),}
« Maticre = {(°NSI?,0), (’Sport”’,1}}
+ Note = {(*AB56789°,0,17), (’AB56789?,1,17)}
Solution page 488 0
Mettre le résultat ici (code et figure).
Exercice 144 Modéliser des informations sur les départements français.
Pour chaque département on veut pouvoir stocker son nom, son code, son
chef-lieu et la liste de tous les départements voisins. Attention, les codes de
département sont tous des nombres, sauf la Corse du Sud et la Haute Corse
qui ont les codes 2A et 2B respectivement, Les départements d'Outre-Mer
ont un code sur trois chiffres (de 971 à 976). Proposer une contrainte uti-
lisateur permettant d'éviter la redondance d'information dans la liste des
voisins. Solution page 488 D
Mettre le résultat ici (code et figure).
Exercice 145 Proposer une modélisation pour un réseau de bus. Cette der-
nière doit être suffisamment riche pour permettre de générer, pour chaque
arrêt de bus du réseau, une fiche horaire avec tous les horaires de passage
de toutes les lignes de bus qui desservent l'arrêt.
Indication : ici, plus qu'une simple traduction du français vers le modèle
relationnel, on essayera de déterminer dans un premier temps quelles in-
formations sont pertinentes et comment les représenter. On pourra ensuite
procéder à la modélisation sous forme de relations. Solution page 488 ©
Mettre le résultat ici (code et figure).
Exercice 146 On considère deux relations R(a Int,b Int,c Int) et
S(a Int,e Int) où l’attribut a de S est une clé étrangère faisant référence à
a de À. Dire si les affirmations suivantes sont vraies ou fausses, en justifiant.
1. Les a de À sont tous deux à deux distincts.
Les b de R sont tous deux à deux distincts.
Les a de S sont tous deux à deux distincts.
Les e de S sont tous deux à deux distincts.
S peut être vide alors que R est non vide.
Sp gœ
R peut être vide alors que $ est non vide
Solution page 489 0
","title":"Exercice"},{"edit":"Mettre le résultat ici (code et figure).
Ecrire une fonction qui donne le nombre de jour de chaque mois. On utilisera un tableau pour stocké le nombre de jours de chaque mois.
Exemple :
print(nbjoursmois(2020, 2))
print(nbjoursmois(2020, 4))
Résultat :
29
30
","title":"Exercice"},{"edit":"Mettre le résultat ici (code et figure).
On fait un cas particulier pour le mois de février, puis
on utilise un tableau comme suggéré.
def nbjoursmois(a, m):
if m == 2 and a%4==0 :
return 29
t = [31, 28, 31, 30, 31, 30, 31, 31, 30, 31, 30, 31]
return t[m - 1]
- Détails
- Écrit par : Richard GAUTHIER
- Clics : 1451
[[{"title":"Python - Les Tableaux","posi":0},{"text":"
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","title":" Problème : la pyramide des âges"},{"edit":"
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","title":" Notion de tableau"},{"edit":"
0 1 2
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Tester le code dans le file de l'IDLE python.
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","title":"Modification du contenu d’un tableau"},{"edit":""}],[{"text":"
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"}]]
La mémoire de nos ordinateurs est vaste. Dans la mémoire d'un seul ordinateur, on peut stocker sans difficulté les noms et prénoms de tous les français où encore l'intégralité des œuvres de Jules Verne. Pour donner un ordre de grandeur, le texte du Tour du monde en quatre-vingts jours contient un demi-million de caractères alors que là mémoire d’un ordinateur d'au-jourd'hui peut en contenir plusieurs milliards et donc plusieurs milliers de romans.
Pour autant, nous avons jusqu'à présent utilisé une infime partic de cette mémoire gigantesque, avec seulement quelques variables. Bien sûr, rien ne nous empêche d'avoir des programmes avec un très grand nombre de variables mais cela atteint vite ses limites. Pour stocker de grandes quantités d'information, il faut se tourner vers d'autres solutions et le tableau est la
plus simple d'entre elles.
Considérons un programme qui stocke la pyramide des âges des français, c'est-à-dire la répartition de la population française par âge. el permet à l'utilisateur de la consulter, Par exemple, on peut saisir un âge et le programme affiche le nombre de français avant cet âge-là, où on saisit deux âges et le programme affiche le nombre de français ayant un âge compris entre
ces deux valeurs, etc.
Pour stocker la pyramide des âges dans le programme,
on pourrait utiliser autant de variables qu'il v a d'âges différents dans la pyramide :
age0 = 691165 # moins de 1 an
agel = 710534 # entre 1 et 2 ans
age2 = 728579 # entre 2 et 3 ans
et ainsi de suite jusqu'à l’âge maximum.
Après tout, cela ne fait qu'un peu plus de cent variables. Là où les choses deviennent vraiment pénibles, c'est lorsque l'on veut demander à l'utilisateur du programme de saisir un âge, pour afficher ensuite le nombre de français ayant cet âge-là. On peut le faire,
mais au prix d'une interminable succession de comparaisons.
a = int(input(\"quel âge : \"))
if a == 0:
print (age0)
elif a == 1:
print (agei)
elif ...
Ce n'est pas raisonnable.
D'une part, il faudrait recommencer une telle série de comparaisons pour tout autre calcul (par exemple, pour calculer le nombre de français ayant un âge compris entre deux valeurs données par l'utilisateur). D'autre part, si on avait maintenant plusieurs milliers, voire
plusieurs millions d'informations, il deviendrait humainement impossjble de procéder ainsi.
Il faut une meilleure solution.
Un tableau permet de stocker plusieurs valeurs dans une seule variable et d'y accéder ensuite facilement.
En Python, on construit un tableau en énumérant ses valeurs entre crochets et séparées par des virgules.
>>> t = [2, 3, 5]
Dans le script IDLE Python taper l'instruction ci-dessous.
Ici, on à déclaré une variable t contenant un tableau. Ce tableau contient trois entiers. Les valeurs contenues dans un tableau sont ordonnée :
- la première valeur contenue dans le tableau est 2,
- la deuxième 3
- et la troisième 5.
On peut se représenter un tableau comme dos cases consécutives contenant des valeurs.
2 | 3 | 5 |
C‘est en effet ainsi qu'un tableau est organisé dans la mémoire de l’ordinateur ; ses valeurs y sont rangées consécutivement.
Pour accéder à une valeur contenue dans le tableau t, il faut utiliser la notation t[i] où i désigne le numéro de la case à laquelle on veut accéder.
Les cases sont numérotées à partir de zéro ( t[0] ). Ainsi, la valeur contenue dans là première case cst t[0].
>>> t[0]
Tester l'instruction ci-dessous.
On dit que 0 est l'indice de la preinière case.
1 l'indice de la deuxième case
ete.
La taille d’un tableau est son nombre de cases. On obtient la taille du tableau t avec l'opération len(t).
>>> len(t)
Les indices d'un tableau t prennent donc des valeurs entre 0 et len(t)-1.
On peut se représenter le tableau mentalement avec l'indice de chaque case indiqué juste au-dessus.
2 | 3 | 5 |
Mais il faut comprendre que seules les valeurs sont stockées dans la mémoire de l'ordinateur. Les indices, eux, n'ont pas besoin d’être matérialisés.
En effet, chaque case du tableau occupe une taille identique et on peut donc calculer facilement où se trouve la case dans la mémoire par une opération arithmétique.
Erreurs : Si on cherche à accéder à une case en dehors des limites du tableau, on obtient une erreur.
Tester l'instruction ci-dessous et indiquer le type d'erreur.
>>> t[3]
Mettre le résultat ici.
Si on reprend notre exemple de Ia pyramide des âges, on peut la représenter très par un tableau pda.
pda=[706382,716159,729139,749142,770897,795049,801336,818973,824266,844412,836610,841774,833484,
847250,828874,828224,825535,824243,830859,832135,778595,767419,738255,741493,731720,709814,
710229,747365,762740,783278,793756,805709,809462,824388,823154,817616,809113,860183,868514,
876362,830619,812560,815529,795012,818506,859407,905508,925828,921091,900389,888940,878137,
872944,891913,893796,901416,889289,857860,858184,852627,845836,827046,818270,809103,799407,
795066,776073,784280,760998,783527,766434,759622,739203,692884,518955,502516,483835,443448,
389310,397453,408011,390052,372609,362050,336284,325338,293641,280250,250255,226053,186015,160562,
132403,110466,89330,69801,53201,39728,29030,20035,21860]
Dans la case 0 du tableau vcus avez le nombre de personnes née en 2019.
Donc la case i du tableau pda. on trouve le nombre de français ayant exactement l'âge i+1 .
Maintenant, nous pouvons demander un âge à l'utilisateur et afficher le nombre de français ayant cet âge-là.
age = int(input(\"quel âge : \"))
age = age - 1 # nous sommes en 2020 ey le tableau commence à patyir de 2019
print(\"il y a\", pda[age], \"personnes ayant\", age, ans\")
Tester le code dans le file de l'IDLE python.
Tester le cpde pohr votre age et 50 ans.
","title":" "},{"edit":"Mettre le résultat ici.
Le contenu d'un tableau peut être modifié. Pour cela, on utilise une affectation, exactement comme on le ferait avec unc variable. Ainsi, on peut modifier le contenu de la seconde case du tableau t pour y remplacer la valeur 3 par la valeur 17.
t = [2, 3, 5]
t[1] = 17
On pout observer que cette modification a bien été effectuée en demandant à Python d'afficher le tableau t.
t = [2, 3, 5]
print(t)
t[1] = 17
print(t)
Comme on le voit, un tableau est affiché avec la même forme que celle qui permet. de le définir.
Si on reprend notre exemple de la pyramide des âges, on peut traduire une naissance en ajoutant 1 à la première case du tableau, c'est-à-dire à la
case d'indice 0.
pda=[706382,716159,729139,749142,770897,795049,801336,818973,824266,844412,836610,841774,833484,
847250,828874,828224,825535,824243,830859,832135,778595,767419,738255,741493,731720,709814,
710229,747365,762740,783278,793756,805709,809462,824388,823154,817616,809113,860183,868514,
876362,830619,812560,815529,795012,818506,859407,905508,925828,921091,900389,888940,878137,
872944,891913,893796,901416,889289,857860,858184,852627,845836,827046,818270,809103,799407,
795066,776073,784280,760998,783527,766434,759622,739203,692884,518955,502516,483835,443448,
389310,397453,408011,390052,372609,362050,336284,325338,293641,280250,250255,226053,186015,160562,
132403,110466,89330,69801,53201,39728,29030,20035,21860]
print(pda)
#on ajoute une naissance à l'année 0
pda[0] = pda[0] + 1
print(pda)
En première approximation, on peut donc voir les cases d'un tableau comme autant de variables qu'on peut modifier à loisir, qui seraient appclées ici pdal0], pdal1], etc.
Mais avec une différence essentielle : l'indice peut être
le résultat d'un calcul.
Toujours sur notre exemple de la pyramide des âges, supposons qne nous voulions calculer le nombre de français ayant entre 10 et 20 ans. On obtient ce nombre en additionnant dix valeurs contenues dans le tableau.
total = pda[9] + pda[10] + pda[11] + pda[12] + pda[13] + pda[14] \\
+ pda[15] + pda[16] + pda[17] + pda[18]
print(total)
C'est un peu long à écrire, mais cela reste faisable. Mais cela deviendrait vraiment pénible si la plage était plus grande ou encore saisie par l'utilisateur.
Les tableaux de Python différent des tableaux que l'on trouve dans les autres langages de programmation par
plusieurs aspects.
Tout d'abord. ils sont appelés listes dans la documentation de Python, ce qui est assez malheureux car une liste désigne en général une structure de donnés différente du tableau.
Ensuite, les tableaux de Python peuvent être agrandis où rétrécis du côté droit. c'est-à-dire du côté des indices les plus grands (avec des opérations append et pop que nous n'avons pas présentées), Cela les distingue des tableaux usuel où la taille est fixée une fois pour tontes à la création.
Enfin, accéder à nn tableau Python avec un indice négatif ne provoque pas nécessairement une erreur, contrairement à ce que l'on pourrait imaginer.
Python permet en effet d'accéder au dernier élément du tableau t avec t[-1], à son avant-dernier élément avec t[-2]. etc.
De manière générale, les indices -1 à —n peuvent être utilisés pour accéder à partir de la droite à un tableau de taille n. C'est parfois utile mais aussi dangereux : il suffit d'une petite erreur de calcul dans un programme pour ce retrouver avec un indice -1 plutôt que 0.
Par exemple, l'exécution du programme va alors se poursuivre sans signaler d'erreur.
Pour un tableau de taille n. seul un indice en dehors de l'intervalle [-n , n - 1] provoquera une erreur.
Nous avons délibérément choisi de nous en tenir uniquement au vocabulaire et notions usuels des tableaux tels qu'on les trouve dans dans les
langares usuelles.
Une meilleur solution consiste à utiliser une boucle pour parcourir les les cases du tableau concerné tout en accumulant le nombre total dans variable. On commence par introduire cette variable, en l'initialisant à zéro.
>>> total = 0
Puis on effectue une boucle for donnant successivement à la variable total toutes les valeurs entre 9 et 19 exclus, et on ajoute à chaque fois la valeur pda[i] à la variable total.
>>> for i in range(9, 19):
total += pda[i]
Le nom i donné à la variable importe peu. On aurait pu l'appeler age par exemple. Mais il est courant d'utiliser les noms i, j où k pour des variables qui vont être utilisées comme indices dans des tableaux.
total = 0
for i in range(9, 19):
total += pda[i]
print(total)
Tester le code ci-dessus et conclure.
On peut vérifier qu'après la boucle on a bien calculé dans la variable total la même valeur que celle obtenue précédemment avec notre addition de dix valeurs du tableau.
Erreurs. La possibilité d'accéder aux cases d’un tableau par des indices négatifs rend certaines erreurs difliciles à analyser. imaginons une fonction renvoyant le nombre d'occurrences de la valeur v entre les indices a
(inclus) et b (exclu) du tableau t.
def nb_occurrences(v, a, b, t):
nb = 0
for i in range(a, b):
if t[i] == v:
nb += 1
return nb
Supposons qu'un programmeur écrive
alors la séquence suivante.
t = [2, 1, 3, 1]
debut = -1
fin = len(t)
n = nb_occurrences(1, debut, fin, t)
print(n)
Tester le programme.
Que se passe-t-11?
Ici, le dernier élément sera compté deux fois, une pour
l'indice -1 et une pour l'indice 3, et on obtiendra le résultat de trois occurrences de la valeur 1 dans le tableau [2, 1, 3, 1].
Cette valeur erronée pour n est susceplible de provoquer une erreur plus tard dont il peut être compliqué de retrouver l'origine, à savoir ici une mauvaise définition de la variable début.
Mettre le résultat ici (code et figure).
Le programme 8 contient une version plus générale de ce calcul, où la plage d'âge est donnée par l'utilisateur.
Programme 8 — pyramide des âges
pda=[706382,716159,729139,749142,770897,795049,801336,818973,824266,844412,836610,841774,833484,
847250,828874,828224,825535,824243,830859,832135,778595,767419,738255,741493,731720,709814,
710229,747365,762740,783278,793756,805709,809462,824388,823154,817616,809113,860183,868514,
876362,830619,812560,815529,795012,818506,859407,905508,925828,921091,900389,888940,878137,
872944,891913,893796,901416,889289,857860,858184,852627,845836,827046,818270,809103,799407,
795066,776073,784280,760998,783527,766434,759622,739203,692884,518955,502516,483835,443448,
389310,397453,408011,390052,372609,362050,336284,325338,293641,280250,250255,226053,186015,160562,
132403,110466,89330,69801,53201,39728,29030,20035,21860]
age_min = int(input(\"âge minimum (inclus) : \"))
age_max = int(input(\"âge maximum (exclu) : \"))
total = 0
for age in range(age_min, age_max):
total += pda[age]
print (\"il y a\",total, \"personnes qui ont entre\", \\
age_min, \"et\", age_max, \"ans\")
Un cas particulier consiste à parcourir toutes les cases d’un tableau t avec une boucle for allant de 0 inclus à len(t) exclu.
On peut calculer ainsi la population française en janvier 2020 en parcourant tout notre tableau pda.
popu = 0
for i in range(0, len(pda)):
popu += pda[i]
print(popu)
Tester les programmes.
","title":"Exercice"},{"edit":"Mettre le résultat ici (code et figure).
Si on doit construire un tableau vraiment grand, par exemple de plusieurs centaines d'éléments, il devient difficile de le faire en énumérant tous ses éléments.
Fort heureusement, il existe uue opération dans le langage Python pour construire un tableau d’une taille arbitraire.
Elle s'utilise ainsi :
t = [0] * 1000
print(t)
On donne la taille du tableau après le symbole *, ici 1000, et entre crochets une valeur qui sera donnée à toutes les cases du tableau, ici 0.
On obtient donc ici un tableau t de taille 1000 dont toutes les cases contiennent pour l'instant la valeur 0. On peut notamment vérifier que le tableau ainsi construit à bien la taille 1000.
print(len(t))
Il faut bien comprendre que l'opération [0]*1000 n'implique pas une multiplication, même si elle utilise le même symbole *.
Il s'agit là d’une opération spécifique aux tableaux. Sa syntaxe n’est cependant pas liée au hasard;
elle est là pour suggérer l’idée que l'on «multiplie par 1000» un tableau d'une case contenant 0.
Une fois le tableau ainsi construit, on peut maintenant le remplir avec des valeurs de son choix, en utilisant des affectations.
Si par exemple on veut y stocker les carrés des 1000 premiers entiers, on peut le faire avec une boucle,
for i in range(0, 1000):
t[i] = i*i
print(t)
Nous verrons, plus tard dans l'année, une autre façon de construire un tel tableau.
Mettre le résultat ici (code et figure).
Il est possible de concaténer deux tableaux, c'est-à-dire de construire un nouveau tableau contenant, bout à bout, les éléments
des deux tableaux. On le fait avec l'opération +.
t1 = [8, 13, 21]
t2 = [34, 55]
print(t1)
print(t2)
t3 = t1 + t2 #concaténation de 2 tableau
print(t3)
Conune pour l'opération * utilisée pour la construction de tableaux, on réutilise ici un symbole arithmétique, mais il n'y a pas d’addition à proprement parler.
","title":"Concaténation de 2 tableaux"},{"edit":"Mettre le résultat ici (code et figure).
Les chaines de caractères offrent une certaine ressemblance avec les tableaux. En particulier. où peut obtenir la taille d'une chaine de caractères. c'est-à-dire son nombre de caractéres. avec l'opération len et accéder au n-ième caractère d'une chaine avec les crochets.
ch = \"bonjour\"
print(\"longueur de ch \",len(ch))
print(\"caractère en position 3 \",ch[2])
Comme ou le voit sur cet exemple, les caractères sont numérotés à partir de Zéro. comme dans un tableur. Qui peut également concaténer deux chaines avec + où encore construire une chaine contenant 10 répétitions
de ab avec “ab\" * 10.
En revanche, contrairement aus tableaux. les caractères d'une chaine ne peuvent pas être modifiés,
ch[2] = \"a\"
Tester les codes et conclure.
Mettre le résultat ici (code et figure).
Comme on l’a expliqué, une variable déclarée avec
x = 1
peut être représentée par une boîte appelée x contenant la valeur 1. x
x
1 |
Lorsque l'on modifie la valeur de la variable x. par exemple avec l'affectation x = x + 1, la valeur 1 a été remplacée par la valeur 2.
x
2 |
Lorsque l'on affecte à une nouvelle variable y la valeur de x, avec l'instruction y = x. une seconde boîte est créée, qui reçoit la valeur de x, c'est-à-dire 2.
x
y
2 |
2 |
On à maintenant deux variables indépendantes. En particulier, modifier la variable y. par exemple avec y=3, n'a pas d'effet sur la variable x.
y
3 |
Tester le code :
x = 1
print(\"x=\",x)
x = x + 1
print(\"x=\",x)
y = x
print(\"x=\",x,\"y=\",y)
y = 3
print(\"x=\",x,\"y=\",y)
Si nous en reparlons ici, c'est parce la situation devient un peu plus subtile lorsque les variable contiennent des tableaux.
On pourrait penser qu'une variable t contenant un tableau, par exemple initialisée avec t = [1, 2, 3], désigne trois boîtes plutôt qu'une seule, ce que l'on pourrait se représenter ainsi.
t
1 | 2 | 3 |
Malheureusement, cette vision des choses est incorrecte. En réalité, la valeur affectée à la variable t est l’adresse mémoire de l'espace alloué au tableau.
La valeur précise de cette adresse importe peu et on peut donc se le représenter ainsi :
t
→
a.m ; adresse mémoire
a.m. |
1 | 2 | 3 |
La flèche symbolise ici le fait que la variable t contient une valeur qui désigne l'emplacement mémoire où se trouve le tableau. En première approximation, cette distinction que nous venons de faire paraît inutile. Après tout, on visualise aussi bien l'accès à t[1} ou encore l'affectation t[2] = 7 avec notre premier schéma.
Mais considérons maintenant la création d’un nouveau tableau avec u = t. Comme avec les variables entières x et y plus haut, la variable u reçoit la valeur de la variable t. Maïs comme la valeur est ici une adresse mémoire, on se retrouve avec la situation suivante :
Autrement dit, les deux variables t et u désignent le même tableau. En particulier, toute modification du contenu du tableau t sera visible dans le tableau u.
Ainsi, si on exécute l'instruction t[2] = 7, on se retrouve avec la situation suivante.
On à donc également modifié la valeur de u[2]. On peut le vérifier dans Python.
t = [1, 2, 3]
u = t
print(\"t=\",t)
print(\"u=\",u)
t[2] = 7
print(\"t=\",t)
print(\"u=\",u)
Les tableaux t et u ne sont pas pour autant destinés à rester identiques éternellement. Rien ne nous empêche par exemple d'affecter un nouveau tableau à u, par exemple avec l'instruction u = [4, 5, 6], pour se retrouver alors dans la situation suivante.
t
→
a.m ; adresse
a.m. |
1 | 2 | 7 |
u
→
a.m ; adresse
a.m. |
4 | 5 | 6 |
Même s’il est peu fréquent, voire peu recommandé, de se retrouver ainsi avec deux variables qui désignent le même tableau, il est fondamental d’avoir compris cet aspect-là du fonctionnement de Python. C'est en particulier nécessaire lorsque l’on utilise des fonctions qui reçoivent des tableaux en argument, ce que nous allons expliquer maintenant.
","title":"Tableaux et variables"},{"edit":"Mettre le résultat ici (code et figure).
Illustrons le passage d'un tableau en argument d’une fonction à l'aide d'un petit exemple. Considérons une variable entière x et un tableau t, initialisées ainsi :
x = 1
t = [1, 2, 3]
Conformément à ce que nous avons expliqué précédemment, nous pouvons l'illustrer de la manière suivante :
x
t
→
1 |
a.m. |
1 | 2 | 3 |
Définissons maintenant une fonction f prenant deux arguments, appelés a et b. La variable a est supposée recevoir un entier et la variable b un tableau.
def f(a, b):
a=a+1
b[a] = 7
Comme on le voit. la fonction f commence par incrémenter la variable x puis modifie le tableau b à l'indice 2. Considérons maintenant l'appel de fonction
f(x, t). Juste après l’appel, on à la situation suivante où deux nouvelles variables a et b :
Ceci est conforme à ce qui à été expliqué dans la séquence sur les fonctions, ainsi qu'à ce qui à été expliqué plus haut sur la valeur d'une variable désignant un tableau. Une fois que les deux instructions qui constitue le fonction f ont été exécutées, on se retrouve donc dans la situation suivante :
La variable a a été incrémentée. et contient maintenant la valeur 2, et la valeur 7 à été affectée à la case d'indice 2 du tableau b. Une fois l'appel de fonction terminé, les variables a et b disparaissent et on se retrouve avec les valours suivantes pour les variables x et t.
x
t
→
1 |
a.m. |
1 | 2 | 7 |
def f(a, b):
print(\"2.\",\"a=\",a,\" b=\",b)
a=a+i
b[a] = 7
print(\"3.\",\"a=\",a,\" b=\",b)
x = 1
t = [1,2,3]
print(\"1.\",\"x=\",x,\" t=\",t)
f(x,t)
print(\"4.\",\"x=\",x,\" t=\",t)
Tester le programme ci-dessus et conclure.
Comme on le constate, le contenu du tableau t à été modifié par la fonction f, mais pas le contenu de la variable x.
Nous venons d'illustrer ici quelque chose d'important :
Une fonction peut modifier le contenu d'un tableau qui lui est passé en argument.
Mettre le résultat ici (code et figure).
De même qu'une fonction peut recevoir un tableau en argument, une fonction peut renvoyer un tableau comme résultat. Là encore, il convient de bien comprendre ce qui se passe, en l'illustrant de façon précise. Considérons la fonction suivante qui reçoit un entier n en argument et renvoie un tableau de taille n contenant les carrés des n premiers entiers.
def carres(n):
t= [0] * n
for i in range(n):
t[i] = i * i
return t
print(carres(5))
Supposons que l’on appelle cette fonction avec 4 comme argument et que l'on stocke le résultat dans une variable c, c'est-à-dire que l'on exécute l'instruction c = carres(4). Au moment où l'exécution de la fonction atteint l'instruction return. on est dans la situation suivante :
n
t
→
4 |
a.m. |
0 | 1 | 4 | 9 |
La valeur renvoyée par la fonction est la valeur de la variable t, c'est-à-dire l'adresse du tableau contenant les quatre carrés. C'est cette valeur qui est stockée dans la variable c juste après l'appel.
c
→
a.m. |
0 | 1 | 4 | 9 |
Autrement dit, la variable locale t qui à servi à la construction du tableau n'a pas survécu à l'appel mais en revanche la zone mémoire contenant ici quatre entiers à survécu à l'appel.
Mettre le résultat ici (code et figure).
Programme 8 — pyramide des âges
pda=[706382,716159,729139,749142,770897,795049,801336,818973,824266,844412,836610,841774,833484,
847250,828874,828224,825535,824243,830859,832135,778595,767419,738255,741493,731720,709814,
710229,747365,762740,783278,793756,805709,809462,824388,823154,817616,809113,860183,868514,
876362,830619,812560,815529,795012,818506,859407,905508,925828,921091,900389,888940,878137,
872944,891913,893796,901416,889289,857860,858184,852627,845836,827046,818270,809103,799407,
795066,776073,784280,760998,783527,766434,759622,739203,692884,518955,502516,483835,443448,
389310,397453,408011,390052,372609,362050,336284,325338,293641,280250,250255,226053,186015,160562,
132403,110466,89330,69801,53201,39728,29030,20035,21860]
age_min = int(input(\"âge minimum (inclus) : \"))
age_max = int(input(\"âge maximum (exclu) : \"))
total = 0
for age in range(age_min, age_max):
total += pda[age]
print (\"il y a\",total, \"personnes qui ont entre\", \\
age_min, \"et\", age_max, \"ans\")
Le prograunme 8 n’est pas très robuste. En effet, si
l'utilisateur donne pour age_max une valeur plus grande que 106 (la taille du tableau pda), alors le programme va échouer suite à un accès en dehors
des limites du tableau.
Améliorer ce programme pour que l'utilisateur puisse
spécifier une valcur de age_max arbitrairement grande, sans pour autant que le programme n’échoue.
","title":"Exercice"},{"edit":"Mettre le résultat ici (code et figure).
Il suffit de stopper le parcours au minimum de age_max et len(pda).
age_max = min(age_max, len(pda))
ou
if age_max > len(pda) :
age_max = len(pda)
Écrire une fonction occurrences(v, t) qui renvoie le nombre d'occurrences de la valeur v dans le tableau t.
Tester avec le code suivant :
t1 = [1,5,3,6,3,7,3,2,1,3]
x = 3
print(occurrences(x,t1))
Résultat : 4
Mettre le résultat ici (code et figure).
On utilise une variable occ comme accumulateur qu’on
incrémente à chaque occurrence de v trouvée.
def occurrences(v, t):
occ = 0
for i in range(len(t)):
if t[i] == v:
occ += 1
return occ
t1 = [1,5,3,6,3,7,3,2,1,3]
x = 3
print(occurrences(x,t1))
Écrire un programme qui construit un tableau de 100 entiers tirés au hasard entre 1 et 1000, puis l'affiche.
Mettre le résultat ici (code et figure).
Le tableau est créé avec une valeur quelconque dans
ses cases, ici 0.
from random import randint
tab = [0] * 100 # un tableau de taille 100
for i in range(0, 100):
tab[i] = randint(1, 1000)
print (tab)
Compléter le programme précédent pour déterminer l'élément maximum de ce tablean et l'afficher.
","title":"Exercice"},{"edit":"Mettre le résultat ici (code et figure).
from random import randint
tab = [0] * 100 # un tableau de taille 100
for i in range(0, 100):
tab[i] = randint(1, 1000)
print (tab)
#determination de l'élément max
maximum = 0
for i in range(0, 100):
if tab[i] > maximum:
maximum = tab[i]
print(maximum)
Ecrire un programme qui tire au hasard mille entiers entre 1 et 10 et affiche ensuite le nombre de fois que chaque nombre a été tiré. Relancer.
","title":"Exercice"},{"edit":"Mettre le résultat ici (code et figure).
from random import randint
#On utilise un tableau de taille 11 dans lequel on stocke
#le nombre de fois que chaque nombre à été tiré. La case 0 de ce tableau n’est
#pas utilisée. Initialement, tous les compteurs sont à zéro.
hist = [0] * 11
#Puis on répète mille fois le tirage d’un entier n entre 1 et 10 (inclus). À
#chaque fois, on augmente son compteur d’une unité.
for k in range(0, 1000):
n = randint(1, 10) # entre 1 et 10 inclus
hist[n] = hist[n] + 1
#Enfin, on affiche les résultats.
for v in range(1, 11):
print(v, \"apparaît\", hist[v], \"fois\")
En mathématiques, la très célèbre suite de Fibonacci est une séquence infinie d'entiers définie de la façon suivante :
on part des deux entiers 0 et 1
puis on construit à chaque fois l'entier suivant comme la somme des deux entier précédents.
0 , 1 , 1 (0+1) , 2 (1+1) , 3 (1+2) , 5 (2+3) , ...
Écrire un programme qui construit puis affiche un tableau contenant les 30 premiers termes de la suite. Le dernier élément de ce tableau doit être 514229.
Mettre le résultat ici (code et figure).
n = 30
fib = [0] * n
fib[0] = 0
fib[1] = 1
for i in range(2, n):
fib[i] = fib[i-2] + fib[i-1]
print(fib)
Écrire une fonction copie(t) qui prend en paramètre un tableau t et renvoie une copie de ce tableau.
Quelle expérience peut-on faire pour s'assurer qu'on ne s'est pas trompé?
Exemple :
t1 = [0, 1, 2, 3]
t2 = copie(t1)
print(t1)
print(t2)
Mettre le résultat ici (code et figure).
On crée un nouveau tableau de même longueur dans
lequel on place un à un les éléments de t.
def copie(t):
r = [0] * len(t)
for i in range(len(t)):
r[i] = t[i]
return r
t1 = [0, 1, 2, 3]
t2 = copie(t1)
print(t1)
print(t2)
On peut vérifier ensuite qu'un tableau et sa copie son bien indépendants :
aucune modification de l’un n’est répercuté sur l’autre.
t1[0] = 4
t2[1] = 7
print(t1)
print(t2)
Cette expérience n’aurait pas fonctionné avec la définition t2 = t1.
Ecrire une fonetion ajout(v, €) qui crée un nouveau tableau contenant d'ahord tous les éléments de t puis v.
Exemple :
x = 4
t1 = [0, 1, 2, 3]
t2 = ajout(x,t1)
print(t2)
Mettre le résultat ici (code et figure).
def ajoute(v, t):
r = [v] * (len(t) + 1)
for i in range(len(t)):
r[i] = t[i]
return r
ou
def ajoute(v, t):
r = [0] * (len(t) + 1)
for i in range(len(t)):
r[i] = t[i]
r[len(t)]=v
return r
Ecrire une fonction concatenation(t1, t2) qui crée un nouveau tableau contenant, dans l’ordre, tous les éléments de t1 puis tous les éléments de t2.
Exemple :
t1 = [0, 1, 2, 3]
t2 = [4, 5, 6, 7]
t3 = concatenation(t1,t2)
print(t3)
Résultat :
[0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7]
Mettre le résultat ici (code et figure).
def concatenation(ti, t2):
r = [0] * (len(t1) + len(t2))
for i in range(len(t1)):
r[i] = t1[i]
for i in range(len(t2)):
r[len(t1) + i] = t2[i]
return r
Ecrire une fonction tableau_aleatoire(n, a, b) qui renvoie
un tableau de taille n contenant des entiers tirés au hasard entre a et b.
Exemple ;
t1 = tableau_aleatoire(20,1,6)
print(t1)
Résultat :
[1, 2, 1, 4, 2, 3, 5, 1, 4, 2, 2, 3, 1, 3, 2, 4, 3, 3, 6, 2]
","title":"Exercice"},{"edit":"Mettre le résultat ici (code et figure).
from random import randint
def tableau_aleatoire(n, a, b):
tab = [0] * n
for i in range(0, n):
tab[i] = randint(a, b)
return tab
Ecrire une fonction tableau_croissant(n) qui renvoie un tableau de taille n contenant des entiers tirés au hasard et ayant la propriété d'être trié par ordre croissant.
Pour faire cela, on pourrait utiliser l'exercice précédent pour construire un tableau aléatoire, puis le trier avec un algorithmce de tri. Il y à néanmoins une façon plus simple de procéder, consistant à remplir le tableau de gauche à droite en ajoutant à chaque fois un entier positif on nul à l'élément précédent.
Ainsi, le tableau est trié par construction.
Exemple :
t1 = tableau_croissant(20)
print(t1)
Résultat :
[0, 4, 5, 9, 11, 18, 23, 31, 33, 34, 38, 40, 46, 51, 53, 61, 69, 75, 76, 82]
","title":"Exercice"},{"edit":"Mettre le résultat ici (code et figure).
On suit l’indication, en tirant à chaque fois un nombre
aléatoire (entre 0 et 10) pour l’ajouter à l'élément précédent.
from random import randint
def tableau_croissant(n):
tab = [0] * n
for i in range(1, n):
tab[i] = tab[i-1] + randint(0, 10)
return tab
Écrire ne fonction echange(tab, i, j) qui échange dans le
tableau tab les éléments aux indices i et j.
Exemple :
t1 = [1,2,3,4,5]
print(t1)
echange(t1,1,3)
print(t1)
Résultat :
[1, 2, 3, 4, 5]
[1, 4, 3, 2, 5]
Mettre le résultat ici (code et figure).
On utilise pour cela une variable temporaire, appelée
ici tmp.
def echange(tab, i, j):
tmp = tab[i]
tab[i] = tab[j]
tab[j] = tmp
Écrire une fonction somme(tab) qui calcule et renvoie la somme des éléments d'un tableau d'entiers. En déduire unc fonction moyenne(tab) qui calcule et renvoie la moyenne des éléments du tableau tab, supposé non
vide.
Exemple :
t1 = [1,2,3,4,5]
print(\"somme de t1 :\",somme(t1))
print(\"moyenne de t1 :\",moyenne(t1))
Résultat :
somme de t1 : 15
moyenne de t1 : 3.0
Mettre le résultat ici (code et figure).
def somme(tab) :
s = 0
for i in range(len(tab)):
s += tab[i]
return s
def moyenne(tab) :
s = 0
for i in range(len(tab)):
s += tab[i]
moy = s / len(tab)
return moy
Ecrire une fonction produit(tab) qui calcule et renvoie le
produit des éléments d'un tableau d'entiers. Si le tableau contient 0, la fonction devra renvoyer 0 sans terminer le calcul.
Exemple :
t1 = [1,2,3,4,5]
print(\"produit t1 :\",produit(t1))
t1 = [1,2,0,4,5]
print(\"produit t1 :\",produit(t1))
Résultat :
120
0
","title":"Exercice"},{"edit":"Mettre le résultat ici (code et figure).
def produit(tab):
p=1
for i in range(len(tab)):
p *= tab[i]
if p == 0: return 0
return p
Écrire une fonction miroir(tab) qui reçoit un tableau en argument et le modifie pour échanger le premier élément avec le dernier, le second avec l'avant-dernier, etc.
Dit autrement, on remplace le tableau par son image miroir. On pourra se servir de la fonction echange de l'exercice précédent.
Exemple :
t1 = [1,2,3,4,5]
print(t1)
miroir(t1)
print(\"miroir:\",t1)
Résultat :
[1, 2, 3, 4, 5]
miroir: [5, 4, 3, 2, 1]
Mettre le résultat ici (code et figure).
En se servant de la fonction echange de l’exercice
précédent, comme suggéré, le code est assez court, mais pas complètement évident pour autant.
def echange(tab, i, j):
tmp = tab[i]
tab[i] = tab[j]
tab[j] = tmp
def miroir(tab):
n = len(tab)
for i in range(0, n // 2):
echange(tab, i, n - 1 - i)
D'une part, il faut bien identifier n-1-i comme étant l’élément miroir de l'élément i. D'autre part, il faut se persuader que la boucle for parcourt le bon intervalle. Si le tableau à une taille paire, c’est-à-dire n = 2^k, alors la boucle for va de 0 inclus à k exclu. Elle parcourt donc bien la premièreDUIULIUIS UES EXEICILES ri
n = 2k +1, la boucle for va toujours de 0 inclus à k exclu. Elle parcourt
donc la première moitié du tableau, à l'exclusion de l'élément central. Mais
comme il n’y a pas lieu de modifier l’élément central, c’est correct.
Pour mélanger les éléments d'un tableau aléatoirement, il existe un algorithme très simple qui procède ainsi :
on parcourt le tableau de la gauche vers la droite et, pour chaque élément à l'indice i, on l'échange avec un élément situé à un indice tiré aléatoirement entre 0 et i (inclus). Écrire une fonetion melange(tab) qui réalise cet algorithme. On pourra sc resservir de la fonction echange de l'exercice précédent. (Cet algorithme s'appelle le mélange de Kruth.)
Exemple :
t1 = [1,2,3,4,5]
print(t1)
melange(t1)
print(\"t1 mélangé :\",t1)
Résultat :
[1, 2, 3, 4, 5]
t1 mélangé : [2, 5, 3, 1, 4]
Mettre le résultat ici (code et figure).
On suit l'algorithme donné :
def echange(tab, i, j):
tmp = tab[i]
tab[i] = tab[j]
tab[j] = tmp
def melange(tab) :
for i in range(1, len(tab)):
echange(tab, i, randint(0, i))
On note qu’on démarre à l'indice 1, car il est inutile d'échanger le premier élément avec lui-même.
Écrire une fonction prefixe(tab1, tab2) qui renvoie True si le tableau tab1 est un préfixe du tableau tab2. c'est-à-dire si le tablean tab2 commence par les éléments du tableau tab1 dans le même ordre.
Exemple :
t1 = [1,2,3]
t2 = [1,2,3,4,5]
print(prefixe(t1, t2))
t3 = [1,2,8,4,5]
print(prefixe(t1, t3))
t4 = [1,2]
print(prefixe(t1, t4))
Résultat :
True
False
False
Mettre le résultat ici (code et figure).
def prefixe(tab1, tab2):
for i in range(len(tab1)):
if i >= len(tab2) or tab1[i] != tab2[i]:
return False
return True
Écrire une fonction suffixe(tab1, tab2) qui renvoie True si le tableau tab1 est en suffixe du tableau tab2, c'est-à-dire si le tableau tab2 termine par les éléments du tableau tab1 dans le même ordre.
Exemple :
t1 = [3,4,5]
t2 = [1,2,3,4,5]
print(suffixe(t1, t2))
t3 = [1,2,3,4,6]
print(suffixe(t1, t3))
t4 = [3,4]
print(suffixe(t1, t4))
Résultat :
True
False
False
Mettre le résultat ici (code et figure).
Même stratégie qu’à l'exercice précédent, en partant
de la fin de chacun des tableaux.
def suffixe(tab1, tab2):
n1 = len(tab1) - 1
n2 = len(tab2) - 1
for i in range(len(tab1)):
if i > n2 or tab1[n1 - i] != tab2[n2 - i]:
return False
return True
Écrire une fonction hamming(tab1, tab2) qui prend en paramètres deux tableaux, que l'on supposera de la même taille, el qui renvoie le nombre d'indices auxquels les deux tableaux différent.
Exemple :
t1 = [1,2,3,4,5]
t2 = [1,4,3,5,5]
print(hamming(t1, t2))
Résultat :
2
","title":"Exercice"},{"edit":"Mettre le résultat ici (code et figure).
def hamming(tab1, tab2):
d=0
for i in range(len(tab1)):
if tab1[i] != tab2[i]:
d += 1
return d
Ecrire une fonction qui donne le nombre de jour de chaque mois. On utilisera un tableau pour stocké le nombre de jours de chaque mois.
Exemple :
print(nbjoursmois(2020, 2))
print(nbjoursmois(2020, 4))
Résultat :
29
30
","title":"Exercice"},{"edit":"Mettre le résultat ici (code et figure).
On fait un cas particulier pour le mois de février, puis
on utilise un tableau comme suggéré.
def nbjoursmois(a, m):
if m == 2 and a%4==0 :
return 29
t = [31, 28, 31, 30, 31, 30, 31, 31, 30, 31, 30, 31]
return t[m - 1]
- Détails
- Écrit par : Richard GAUTHIER
- Clics : 2068
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On ne compte pas moins de 2500 langages de programmation créés depuis les années 50 jusqu’à aujourd’hui.
Bien qu’il ne soit pas utile d'en donner une liste exhaustive, voici ci-dessous un petit sous-ensemble qui montre la variété des langages disponibles.
ABC Ada Algol AWK APL
B Basic
C C++ C# CAML CLU
Cobol CPL CSS
Dart Delphi
Eiffel
Flow-Matic Forth Fortran
Go Hack Haskell
HTML ICon J Java JavaScript Julia
Kotlin Lisp
Mainsail M ML Modula
Oberon Objective-C OCaml
Pascal Perl PHP
PL/I Postscript Prolog Python
R Ruby
Rust
Scade Scala Scheme Sh Simula
Smalltalk SQL Swift Tcl/TK
TypeScript VBA
Si certains de ces langages ne sont que peu ou plus utilisés aujourd’hui, il en reste tout de même encore un très grand nombre qui sont le «langage préféré» de tout une communauté de développeurs.
Devant une telle profusion, on peut se demander pourquoi il existe autant de langages en informatique.
Quelles sont les différences entre ces langages?
Quels sont ceux qu’il est important de connaître?
Pourquoi utiliser un langage plutôt qu'un autre?
Etc.
Il est aussi important de remarquer que certains langages dans la liste ci-dessus n’existaient pas il y à dix ans et de même, il est fort probable que de nouveaux langages apparaîtront dans les dix prochaines années.
Pourquoi ne pas avoir un unique langage de programmation?
La raison est qu’un langage est souvent conçu pour répondre à des besoins ou des problématiques spécifiques.
Par exemple, pour écrire un driver de carte graphique, il est parfois nécessaire de programmer en assembleur
afin d’être au plus proche du fonctionnement de la machine.
En revanche, un langage comme SQL est plus adapté pour réaliser des opérations avec une base de données.
Il existe aussi des langages dits généralistes, c'est-à-dire conçus pour permettre de programmer le plus d’applications possibles. Python est un de ces langages.
Néanmoins, même les langages appartenant à cette catégorie évoluent sans cesse. Année après année, version après version, ils proposent de nouvelles instructions ou de nouveaux concepts pour simplifier le développement de logiciels.
Au final, cette abondance de langages est liée au fait que les critères pour les concevoir sont nombreux et quelquefois contradictoires.
Voici une liste non exhaustive de tels critères :
- expressivité, pour simplifier l'écriture des programmes grâce à des constructions de haut niveau ;
- lisibilité, pour faciliter la lecture et le raisonnement sur les programmes ;
- efficacité, pour écrire des programmes rapides en permettant une génération de code optimisé ;
- portabilité, pour que les programmes soient facilement exécutables sur plusieurs systèmes d'exploitation ou architectures ;
- sûreté, pour aider à l'écriture de programmes corrects, sans bugs ;
- maintenabilité, pour faciliter la maintenance des programmes et des logiciels.
Bien qu’il en existe un très grand nombre, les langages peuvent néanmoins être rassemblés par familles, on dit aussi paradigmes de programmation, selon les concepts qu’ils mettent en œuvre.
Là encore, la liste de ces familles de langages est longue et nous donnons ci-dessous les principaux paradigmes.
Impératif | Orienté objets | Fonctionnel |
Concurrent | Événementiel | Orienté requêtes |
Orienté contraintes | Synchrone | Logique |
Par exemple, le paradigme impératif est celui des langages qui permettent de manipuler des structures de données modifiables (comme les variables, les tableaux, etc.) en utilisant notamment des boucles (while, for, etc.).
Les idées sous-jacentes à ces langages sont donc bien connues des utilisateurs de Python.
Les concepts du paradigme orienté objets, qui sont liés aux notions de classes, de méthodes et d’héritage, ont été présentés à travers le langage Python.
Il est important de noter qu’un langage de programmation peut appartenir à plusieurs familles. C’est le cas de Python qui, en plus des deux paradigmes précédents, propose par exemple des constructions pour la programmation concurrente, mais également des concepts du paradigme fonctionnel que nous allons présenter dans la suite de cette séquence.
Mais ce mélange des genres n’est pas propre à Python. On
trouve en effet de plus en plus de langages généralistes (comme C++ ou Java) qui s’appuient sur plusieurs paradigmes de programmation.
Comme les langages de programmation utilisés aujourd’hui ne sont pas ceux d’hier ni peut-être ceux de demain, il nous semble plus important de maftriser les concepts des paradigmes de programmation, plutôt que de chercher à apprendre un très grand nombre de langages. Cependant, il est parfois nécessaire de découvrir de nouveaux langages pour apprendre à programmer
dans un certain paradigme.
Par exemple, nous avons présenté les concepts de la programmation événementielle à travers le langage JavaScript.
De même, le paradigme de la programmation orientée requêtes est présenté avec le langage SQL que nous verrons plus tard dans l'année.
Dans la suite de cette séquence, nous allons présenter le paradigme fonctionnel. Si, comme son nom l'indique, ce style de programmation met en avant la notion de fonction, il est aussi intimement lié à la manipulation de structures de données non modifiables.
Supposons que l’on écrive en Python une fonction pour trier les éléments d’un tableau. On peut par exemple écrire un tri par insertion sous la forme d’une fonction tri_par_insertion(t) qui reçoit un tableau t en argument et trie, en place, ses éléments par ordre croissant.
Dans le code de cette fonction, donné dans le programme 15, on compare les éléments du tableau t à l’aide de l’opération > de Python. Cette opération possède un certain degré de généricité, dans le sens où elle permet de trier aussi bien un tableau d’entiers, de flottants, ou encore de chaînes de caractères.
En effet, la comparaison fournie par une opération de Python comme > s'applique à plusieurs types de données. Mieux encore, elle s'applique en profondeur
à. des tvnes structurés nomme des n-uplets.
Programme 15 — Tri par insertion
def insere(t, i, v):
\"\"\"insère v dans t[0...i[ supposé trié\"\"\"
j=i
while j > 0 and t[j - 1] > v:
t[j] = t[j - 1]
j=j-1
t[j] = v
def tri_par_insertion(t):
\"\"\"trie Le tableau t dans l’ordre croissant\"\"\"
for i in range(1, len(t)):
insere(t, i, t[i])
#test de la fonction
t1 = [(9,3),(4,7),(2,10),(6,5),(2,7),(3,0),(4,2)]
print(t1)
tri_par_insertion(t1)
print(t1)
Ainsi si on trie un tableau de couples d’entiers, ils seront triés selon la première composante et, en cas
d'égalité, selon la seconde composante.
Mais supposons maintenant qu’on ne souhaite pas trier selon la relation d'ordre définie par l'opération >.
On pourrait par exemple vouloir trier en ordre décroissant, ou selon une relation encore différente. Ainsi, on peut imaginer qu’on dispose d’un tableau contenant des élèves avec leur date de naissance, sous la forme de quadruplés,
eleves = [(\"Brian\", 1, 1, 1942),
(\"Grace\", 9, 12, 1906),
(\"Linus\", 28, 12, 1969),
....
et qu’on veuille trier ces élèves par année de naissance croissante. Avec notre fonction tri_par_insertion du programme 15, cela ne fonctionnera pas.
En effet, les prénoms vont être comparés en premier puis, à prénom égal, les jours vont être comparés, et ainsi de suite. Ce n’est pas ce que l’on souhaite.
Il nous faut donc écrire une autre fonction de tri.
Bien évidemment, il est facile de faire une copie de notre fonction tri_par_insertion puis de remplacer dans son code tout occurrence de la comparaison de deux éléments par la comparaison qui nous intéresse ici.
C'est même relativement simple, car dans le code du tri par insertion, la comparaison n'est faite qu’à un seul endroit. Mais c’est tout de même déplaisant. On comprend qu’on est parti pour faire une copie de la fonction de tri chaque fois que la relation d’ordre change, ce qui n’est clairement pas satisfaisant. Quand on programme, le copier-coller est en effet à proscrire, car toute erreur dans le code initial sera alors dupliquée et, si elle est corrigée un jour, elle ne le sera probablement que dans une copie.
Une bien meilleure solution consiste à passer la fonction de comparaison des éléments en argument de la fonction de tri.
Ceci est fait dans le programme 16.
Programme 16 — Tri par insertion générique
def insere(inf,t, i, v):
\"\"\"insère v dans t[0...i[ supposé trié\"\"\"
j=i
while j > 0 and not inf(t[j - 1] , v):
t[j] = t[j - 1]
j=j-1
t[j] = v
def tri_par_insertion(inf,t):
\"\"\"trie Le tableau t dans l’ordre croissant
pour la relation inf\"\"\"
for i in range(1, len(t)):
insere(inf,t, i, t[i])
On à toujours le tableau t en argument mais on à maintenant un premier argument, appelé inf pour «inférieur ou égal», qui est une fonction. Lorsque le code du programme de tri veut comparer deux éléments x et y, il appelle inf(x, y).
Le booléen renvoyé indique si x est inférieur ou égal à y.
Dans le code, on a donc remplacé l'expression
t[j - 1] > v
par l'expression
not inf(t[j - 1], v).
Le reste est inchangé.
Une fois que ce petit changement est fait, on à une fonction de tri qui nous permet de trier n'importe quel tableau pour n'importe quelle façon de comparer les éléments.
Si par exemple on veut trier un tableau d’entier
par ordre croissant (comme auparavant), il suffit de passer à la fonction tri_par_insertion une fonction qui fait la même chose que <=.
On le fait comme ceci :
def inf1(x, y):
return x <= y
#Test avev inf
t1 = [(9,3),(4,7),(2,10),(6,5),(2,7),(3,0),(4,2)]
print(t1)
tri_par_insertion(inf1,t1)
print(t1)
Mais surtout on peut maintenant trier notre tableau d’élèves par année de naissance, en passant en argument une fonction qui compare uniquement la
quatrième composante de chaque quadruplé.
def inf2(x, y):
return x[3] <= y[3]
Tester le code et vérifier que cela fonctionne bien avec le tableau élève ci-dess :
#Test avec inf pour les élèves
t1 = [('Blaise', 19, 6, 1623), ('Joseph Marie', 7, 7, 1752),
('Louis', 16, 5, 2003) ,('Grace', 9, 12, 1906)]
print(t1)
tri_par_insertion(inf2,t1)
print(t1)
Ainsi, on dispose maintenant d’un tri par insertion universel, que l’on peut utiliser à loisir pour trier n'importe quel tableau.
On convient qu’il est un peu pénible d’écrire une fonction comme la fonction inf du premier cas, dont le code se réduit à l’utilisation de l'opération <=, à seule fin de pouvoir la passer en argument à la fonction tri_par_insertion. Pour y remédier, Python propose une notion de fonction anonyme, sous la forme d'une construction lambda.
lambda x, y: x[3] <= y[3]
Ainsi, l'expression désigne une fonction, anonyme, qui prend deux arguments, appelés ici x et y, et qui renvoie le booléen x[3] <= y[3]. Outre l’absence de nom pour cette fonction, on note l'absence des parenthèses autour des paramètres x et y ainsi que l’absence du mot-clé return.
Ainsi, on peut trier notre tableau d'élèves par année de naissance de la manière suivante :
#Test avec lambda
t1 = [('Blaise', 19, 6, 1623), ('Joseph Marie', 7, 7, 1752),
('Louis', 16, 5, 2003) ,('Grace', 9, 12, 1906)]
print(t1)
tri_par_insertion((lambda x, y: x[3] <= y[3]), t1)
print(t1)
Tester le code ci-dessous et conclure sur l'utilisation lambda.
Supposons qu’un tableau Python contient n valeurs, x1,x2, .... , xn et que l’on souhaite calculer le résultat de
x1@x2@....@xn
pour une certaine opération @.
Ainsi, on peut imaginer que les valeurs sont des entiers et @ l'addition, ou que les valeurs sont des flottants et @ le maximum, ou encore que les valeurs sont des chaînes de caractères et @ la concaténation, etc.
Pour écrire un tel programme une seule fois, on peut
le faire sous la forme d’une fonction calcul qui reçoit en argument une fonction op qui représente l'opération @.
Le programme 17 contient une telle fonction. Pour simplifier un peu les choses, on suppose ici que le tableau t contient au moins une valeur.
Dès lors, on peut calculer facilement la somme, le produit ou encore le maximum des éléments d’un tableau d’entiers.
Programme 17 — Calcul sur un tableau
def calcul(op, t):
\"\"\"calcule t[0] op t[1] op ... op t[n-1]
le tableau t est supposé non vide\"\"\"
v = t[0]
for i in range(1, len(t)):
v = op(v, t[i])
return v
t = [1, 2, 3, 4, 5]
print(calcul((lambda x, y: x + y), t))
print (calcul((lambda x, y: x * y), t))
Avec des objets. passer une fonction en argument à
tri_par_insertion n’est pas la seule solution pour avoir un tri universel. Dans un contexte de programmation orientée objet, on peut en imaginer au moins deux autres.
- Les éléments du tableau à trier sont des objets qui fournissent tous une méthode inf.
Dans le code de la fonction de tri, au lieu d'écrire inf(x,y) pour comparer deux éléments x et y, on écrit
x.inf(y) .
C’est en fait déjà ce qui se passe dans le programme 15, car l'opération > de Python invoque la méthode appelée __gt__.
Dans le cas du tri de nos élèves, cependant, la méthode __gt__ ne réalise pas la comparaison que vous voulons et cette solution ne convient donc pas.
- Plutôt que de passer une fonction en argument de
tri_par_insertion, on passe un objet, appelons-le c, qui
fournit une méthode inf qui prend en arguments les deux éléments à comparer. Dans ce cas, au lieu d'écrire
inf(x, y) dans le programme de tri, on écrit
c.inf(x, y).
Un tel objet c est appelé un comparateur. Contrairement à la solution précédente, on peut
ainsi trier de mêmes éléments de plusieurs façons différentes.
Et notre fonction calcul n’est même pas limitée à des entiers, dès lors que la fonction op est cohérente avec le contenu de t.
","title":"Un autre exemple"},{"edit":"En programmation fonctionnelle, les fonctions ne se contentent pas de pouvoir recevoir d’autres fonctions en argument. Elle peuvent également renvoyer une fonction comme résultat.
Prenons l'exemple de la dérivée d’une fonction. Dans certaines méthodes numériques, comme par exemple la méthode de Newton pour approcher le zéro d’une fonction, il est nécessaire de savoir calculer la dérivée d’une fonction f en un point x.
Lorsque la dérivée f' de f ne peut être calculée symboliquement, on peut approcher la valeur de f'(x) avec un taux d’accroissement
f(x+h) - f(x)
h
pour une valeur de h très petite.
Du coup, on peut écrire une fonction Python derive qui reçoit une fonction f en argument et renvoie une fonction qui approche la dérivée de f.
def derive(f):
h = 1e-7
return lambda x: (f(x + h) - f(x)) / h
#Tester la fonction derive
from math import sin, pi
d = derive(sin)
print(d(0.))
print(d(pi / 2))
Tester le programme et conclure.
On peut constater que cela fonctionne plutôt bien sur une fonction (ici, la fonction sinus) dont on connaît la dérivée (en l'occurrence la fonction cosinus).
Comme on le voit, la fonction renvoyée par derive, ici stockée dans une variable d, est ensuite utilisée comme n'importe quelle autre fonction Python.
Avec des objets, il est possible de réaliser quelque chose de comparable en utilisant des objets. En effet, on peut représenter une fonction par un objet (d’une certaine classe, peu importe son nom) qui fournit une méthode, appelons-la app, pour appliquer cette fonction. Ainsi, on pourrait avoir un tel objet représentant la fonction sinus dans une variable appelée sinus et obtenir la valeur de sin(x) en faisant sinus.app(pi) .
Dès lors, on peut imaginer que chaque objet qui représente une fonction fournit en outre une seconde méthode, derive, qui renvoie un autre objet représentant sa dérivée. Ainsi, sin.derive() est un objet qui représente la dérivée de la fonction sinus (et donc la fonction cosinus).
Dans cette section, nous illustrons un autre aspect de la programmation fonctionnelle, à savoir l’utilisation de structures de données immuables. Une structure immuable est une structure de données, a priori quelconque (tableau, ensemble, dictionnaire, etc.), que l’on ne peut plus modifier une fois qu’elle est construite.
Bien entendu, on peut néanmoins l'utiliser, pour en consulter le contenu ou pour construire d’autres structures de données. Avec Python, on est plutôt habitué pour l’instant à une programmation impérative où les structures de données sont au contraire mutables, c’est-à-dire que leur contenu est modifié par des opérations. Ainsi, on affecte de nouvelles valeurs aux cases d’un tableau, on ajoute des éléments dans un ensemble, de nouvelles entrées dans un dictionnaire, etc.
Dans cette section, nous allons montrer l'intérêt des structures immuables sur un exemple concret.
Supposons que l’on programme une structure de données pour réaliser des ensembles. En particulier, on fournit une opération pour construire un ensemble vide, des opérations pour ajouter ou supprimer un élément, une opération pour tester si un élément appartient à un ensemble, etc.
La façon dont ces ensembles sont réalisés ne nous intéresse pas ici. En revanche, la façon dont ils se présentent à l'utilisateur, selon le paradigme de programmation choisi, n’est pas sans conséquence et c’est ce que nous allons montrer.
Si par exemple on a opté pour le paradigme impératif, avec des opérations qui modifient l’ensemble passé en argument, alors on va se retrouver à écrire quelque chose comme ceci.
s = creer_ensemble()
ajouter(s, 34)
ajouter(s, 55)
Ici, l'opération ajouter modifie l’ensemble s qu’elle a reçu en argument, pour lui ajouter un nouvel élément. Dans un paradigme objet, on aura quelque chose de très semblable, à quelques détails syntaxiques près.
s = Ensemble()
s.ajouter(34)
s.ajouter(55)
Là encore, l’ensemble s est modifié par l'opération ajouter. Dans le paradigme fonctionnel, en revanche, l’opération ajouter ne modifie pas l’ensemble s mais renvoie plutôt un nouvel ensemble.
Du coup, on écrit quelque chose d’un rien différent comme ceci :
creer_ensemble()
ajouter(s, 34)
ajouter(s, 55)
À chaque appel à ajouter, un nouvel ensemble est renvoyé, ici stocké à chaque fois dans la même variable s. On pourrait aussi utiliser des variables différentes à chaque fois.
De même, si on considère des opérations plus complexes, pour calculer par exemple l'union, l’intersection ou la différence de deux ensembles, il faut
décider si ces opérations modifient un de leur arguments ou au contraire renvoient un troisième ensemble. Si on opte pour le premier choix, il faut même décider lequel des deux ensembles est modifié.
Ainsi, on pourrait choisir que l’opération
union(a, b)
modifie l’ensemble a pour lui ajouter tous les éléments de l’ensemble b.
Cette dissymétrie est un peu déplaisante mais on n’a pas trop le choix dès lors qu’on a opté pour une version impérative de l'opération union. Sans grande différence, on écrirait a.union(b) avec le paradigme objet. Enfin,
dans le paradigme fonctionnel, on écrit plutôt quelque chose comme ceci
c = union(a, b)
où la variable c reçoit le résultat de l'union, sans modifier les ensembles a et b. Tout cela fait finalement peu de différence.
En première approximation, seule la syntaxe varie légèrement.
Mais supposons maintenant que nous voulons tester notre bibliothèque d'ensembles. Par exemple, on peut vouloir tester que l’identité mathématique
AUB=(A\\B)U(B\\A)U(A∩B) (1)
est toujours valable, où U désigne l'union, ∩, désigne l'intersection et \\ désigne la différence ensembliste.
Par exemple, on peut générer aléatoirement de nombreuses paires d’ensembles A et B, et choisissant soigneusement leur taille et le domaine de leurs éléments, et vérifier l’identité ci-dessus à chaque fois.
Construire un ensemble aléatoirement n’est pas difficile. On peut par exemple ajouter successivement dans un ensemble des entiers tirés aléatoirement avec la fonction randint. En revanche, tester l'identité ci-dessus n’est pas chose aisée si les opérations d'union, d’intersection et de différence modifient leurs arguments. En effet, si on commence par calculer AUB, avec quelque chose comme union(a, b) qui modifie l’ensemble a pour lui ajouter les éléments de b, alors on ne peut plus calculer a\\b, b\\a et a∩b car l’ensemble à été modifié. Il faut réaliser une opération copie pour copier un ensemble puis on doit écrire quelque chose qui ressemble à ce qui suit.
u1 = copie(a)
union(u1, b)
u2 = copie(a)
difference(u2, b)
b_a = copie(b)
difference(b_a, a)
union(u2, b_a)
i = copie(a)
intersection(i, b)
union(u2, i)
assert egal(u1, u2)
La situation ne serait pas vraiment différente si les ensembles étaient des objets avec des méthodes qui en modifient le contenu. Mais dans un paradigme fonctionnel, en revanche, où les opérations ne modifient pas leurs arguments, alors on peut écrire quelque chose de beaucoup plus simple :
assert egal(union(a, b),
union(union(difference(a, b), difference(b, a)),
intersection(a, b)))
C’est là une traduction littérale de l’identité (1), beaucoup plus agréable.
D'une manière générale, la programmation fonctionnelle se caractérise par l’idée que, comme en mathématiques, quand on applique deux fois la
même fonction aux mêmes arguments, alors on obtient le même résultat.
On appelle cela la transparence référentielle. Cette propriété exclut de fait tout effet de bord que la fonction pourrait avoir, comme la mutation d’une donnée.
","title":" "},{"edit":"Écrire une fonction trouve(p, t) qui reçoit en arguments une fonction p (pour « propriété ») et un tableau t et renvoie le premier élément x de t tel que p(x) vaut True. Si aucun élément de t ne satisfait p, alors la fonction renvoie None.
Tester votre fonction trouve avec le code suivant :
t = [1,3,5,7]
print(trouve(lambda x : x==5 ,t))
t = [1,3,6,7]
print(trouve(lambda x : x==5 ,t))
Mettre le résultat ici (code et figure).
def trouve(p, t):
\"\"\"le premier élément æ de t tel que p(x) est vrai\"\"\"
for x in t:
if p(x):
return x
return None
Écrire une fonction applique(f, t) qui reçoit en arguments une fonction f et un tableau t et renvoie un nouveau tableau, de même taille, où la fonction f a été appliquée à chaque élément de t.
Le faire avec et sans la notation par compréhension.
Tester la fonction applique avec le code suivant :
t = [1,3,5,7]
print(applique(lambda x : x**3 + 2 ,t))
Mettre le résultat ici (code et figure).
#Sans la notation par compréhension, on peut le faire
#par exemple comme ceci :
def applique(f, t):
r= []
for x in t :
r.append(f(x))
return r
#Avec la notation par compréhension, c’est beaucoup plus simple :
#def applique(f, t):
# return [f(x) for x in t]
Écrire une variante du programme 17 qui calcule le résultat de
f(x1)@f(x2)@....@f(xn)
sur les éléments x1,x2,...,xn d’un tableau, pour une fonction f et une opération quelconques @.
Tester la fonction calcul2 avec le code suivant :
t = [1,3,5,7]
print(calcul2(lambda x : x**2 + 4 , lambda x ,y: x+y , t))
Le résultat obtenu est 100.
Appliquer cette nouvelle fonction calcul pour obtenir la représentation du contenu d’un tableau sous la forme d’une chaîne de caractères de la forme \"1, 2, 3, 4\", c’est-à-dire où les éléments sont séparés par des virgules.
Mettre le résultat ici (code et figure).
def calcul2(f, op, t):
v = f(t[0])
for i in range(1, len(t)):
v = op(v, f(t[i]))
return v
Pour construire la chaîne demandée, il suffit de faire
print(calcu12((lambda x: str(x)), (lambda x, y: x+\", \"+y), t))
Écrire une fonction double(f) qui reçoit une fonction f en argument et renvoie une fonction qui applique deux fois de suite la fonction f à son argument.
Que vaut double(double(lambda x: x*x)) (2) ?
Trouver le résultat de tête, puis lancer le calcul pour le vérifier..
","title":"Exercice"},{"edit":"Mettre le résultat ici (code et figure).
def double(f):
return lambda x: f(f(x))
La réponse est 2^16 = 65536. En effet, le résultat de
double(lambda x: x*x) est la fonction x ++ (x^2)^2 = x^4 et donc le résultat de double (double(...)) est la fonction x ++ (x^4)^4 = x^16.
Écrire un code Python correspondant au test de l'identité (1) en utilisant les opérations non destructives des ensembles de Python, à savoir
les opérations | pour l’union, - pour la différence et & pour l'intersection.
Mettre le résultat ici (code et figure).
Le test s'écrit aussi simplement que ceci :
assert à | b == (a - b) | (b - a) | (a & b)
Écrire une fonction repeter_delai(f, n, t) qui effectue n appels et affiche f(0),..., ,f(n - 1) où chaque appel à f est suivi d’une pause de t secondes.
On pourra utiliser la fonction time.sleep(t) pour mettre le
programme en pause pendant t secondes.
Tester la fonction avec le code suivant :
repeter_delai(lambda x : x**2 + 5,11,1)
Résultats affichés toutes les 1 secondes :
5
6
9
14
21
30
41
54
69
86
105
Mettre le résultat ici (code et figure).
from time import sleep
def repeter_delai(f, n, t):
for i in range(n):
print(f(i))
sleep(t)
Écrire une fonction temps_d_execution(f, x) qui prend en arguments une fonction f et une valeur x et qui renvoie une paire formée du résultat de f(x) et du temps mis par ce calcul. Pour mesurer ce temps, on pourra utiliser la fonction time.perf_counter() ou la fonction time.time() . Mesurer le temps pris par la fonction boucle_inutile sur l’argument 10000000.
def boucle_inutile(n):
k=0
for i in range(n):
k=k+1
Mettre le résultat ici (code et figure).
from time import perf_counter
def temps_d_execution(f, n):
t1 = perf_counter()
r = f(n)
t2 = perf_counter()
return (r, t2 - t1)
def boucle_inutile(n):
k = 0
for i in range(n):
k=k+i
print (temps_d_execution(boucle_inutile, 10000000))
La fonction temps_d_execution de l'exercice 43 n'accepte en argument que des fonctions à un argument, ainsi que l'argument sur lequel appeler la fonction.
Soit la fonction
def boucle_inutile2(n, m):
k=0
for i in range(n):
for j in range(m):
k=k+1
Indiquer comment utiliser la fonction temps_d_execution pour mesurer le temps de l’appel boucle_inutile2(1000, 10000), sans modifier aucune
des deux fonctions.
Mettre le résultat ici (code et figure).
On peut utiliser une fonction anonyme :
temps_d_execution(lambda m: boucle_inutile2(1000, m), 10000)
Ici le lambda contient une « application partielle » de la fonction boucle_inutile2 où le paramètre 1000 est déjà passé.
La paradigme de la programmation événementielle consiste à associer du code pour qu'il soit exécuté lorsque survient un évènement.
Le programme de première présente ce paradigme dans le cadre de la programmation d’interfaces graphiques. C'est une application naturelle de la programmation fonctionnelle.
Le code associé aux événements est tout simplement une fonction stockée dans une structure
de données du système et appelée au moment opportun.
Compléter le code Python ci-dessous pour qu’à chaque clic de bouton, le nombre affiché sur celui-ci soit incrémenté.
import tkinter as tk
fenetre = tk.Tk()
b = tk.Button(fenetre, text=\"0\")
b.pack()
# ... insérer ici le code demandé ...
fenetre.title(\"Cliquer sur le bouton\")
fenetre.geometry(\"800x400\")
fenetre.mainloop()
Mettre le résultat ici (code et figure).
On définit une fonction gerer_clic passé en argu-
ment à la méthode bind du bouton b.
compteur = 0
def gerer_clic(ev):
global compteur
compteur = compteur + 1
ev.widget.configure(text=str (compteur))
b.bind(\"<Button-1>\", gerer_clic)
Soit le code suivant, qui définit une étiquette et 10 boutons.
Compléter la fonction changer_chiffre pour que le chiffre passé en argument soit utilisé comme texte pour l'étiquette.
Attention : on prendra garde à la façon dont cette fonction est appelée dans la boucle for.
import tkinter as tk
fenetre = tk.Tk()
chiffre = tk.Label(fenetre)
chiffre.grid(row=1, column=1, columnspan=10)
def changer_chiffre(c):
\"\"\"... compléter ici ...\"\"\"
x=0
for i in range(10):
c = str(i)
b = tk.Button(fenetre, text=c)
b.grid(row=2, column=i+1)
b.bind(\"<Button-1>\", changer_chiffre(c))
fenetre.mainloop()
Mettre le résultat ici (code et figure).
La méthode bind attend en second argument une
fonction. Il faut donc que change_chiffre(c) renvoie la fonction que le système va stocker et appeler plus tard.
def changer _chiffre(c):
return lambda e: chiffre.configure(text=c)
Attention, appeler directement chiffre.configure(text=c) dans le corps
"}],[{"text":"Considérons une petite bibliothèque permettant de manipuler des points dans le plan.
Partie 1. Une première implémentation utilise des n-uplets, qui en Python sont des séquences immuables.
# fichier point_imm.py
def point(x, y):
\"\"\"construire un point\"\"\"
return(x, y)
def deplacer(p, dx, dy):
\"\"\"translation d’un point\"\"\"
return point(p[0]+dx, p[1]+dy)
def triangle(p1, p2, p3):
\"\"\"construction d’un triangle\"\"\"
return (p1, p2, p3)
# une constante utile origine = point(O, 0)
1. Écrire du code Python utilisant cette implémentation pour créer 4 points a, b, c et d de coordonnées respectives (0, 0) , (1, 2) , (-5, 18) , (42, 37).
2. Écrire une fonction deplacer _triangle(t, dx, dy) qui renvoie un nouveau triangle dont les trois points sont déplacés chacun de dx et dy.
Tester votre travail avec le code suivant :
t1 = (a,b,c)
print(t1)
print(deplacer_triangle(t1,2,3))
Résultat :
((0, 0), (1, 2), (-5, 18))
((2, 3), (3, 5), (-3, 21))
3. Écrire du code Python qui crée deux triangles t1 et t2 constitués respectivement des points a, b, c et b , c, d.
4. Créer un triangle t3 obtenu en déplaçant t1 de (-1,-1) et t4 obtenu en déplaçant t2 de (2,3).
Tester avec le cpde suivant :
print(t1)
print(t2)
print(t3)
print(t4)
Résultat attendu :
((0, 0), (1, 2), (-5, 18))
((1, 2), (-5, 18), (42, 37))
((-1, -1), (0, 1), (-6, 17))
((3, 5), (-3, 21), (44, 40))
Partie 2. On considère maintenant une implémentation utilisant des objets et des modifications en place des attributs.
class point:
def __init__(self, x, y):
self.x = x
self.y = y
def deplacer(self, dx, dy):
self.x += dx
self.v += dv
class triangle:
def __init__(self, p1, p2, p3) :
self.p1 = p1
self.p2 = p2
self.p3 = p3
def deplacer(self, dx, dy):
self.p1.deplacer(dx, dy)
self.p2.deplacer(dx, dy)
self.p3.deplacer(dx, dy)
1. Est-il pertinent de rajouter à cette implémentation une variable globale origine contenant le point (0,0)?
2. Comme précédemment, créer 4 points a, b, c et d.
3. Créer deux triangles t1 et t2 constitué de a, b, c et b, c, d.
4. Déplacer t1 de (-1,-1) et t2 de (2,3). Obtient-on des triangles équivalents aux triangles t3 et t4 de la Partie 1 ?
5. Proposer une modification de l'implémentation mutable qui corrige le problème.
","title":"Exercice"},{"edit":"Mettre le résultat ici (code et figure).
#Partie 1.
# Question 1.1
a = point(0, 0)
b = point(1, 2)
c = point(-5, 18)
d = point(42, 37)
# Question 1.2
def deplacer_triangle(t, dx, dy):
p0 = deplacer(t[0], dx, dy)
p1 = deplacer(t[1], dx, dy)
p2 = deplacer(t[2], dx, dy)
return triangle(p0, p1, p2)
# Question 1.3
t1 = triangle(a,b,c)
t2 = triangle(b,c,d)
# Question 1.4
t3 = deplacer_triangle(t1, -1, -1)
t4 = deplacer_triangle(t2, 2, 3)
Partie 2. A priori, si l’on crée un objet origine = point(0,0) mutable, alors on pourra modifier l’origine en faisant origine.deplacer(1,1), ce qui n’est pas souhaitable. À chaque fois que l’on voudra utiliser l'origine, il faudra recréer le point avec point (0,0).
"},{"solution":"Question 2.2a = point(0, 0)
b = point(1, 2)
c = point(-5, 18)
d = point(42, 37)
# Question 2.3
t1 = triangle(a, b, c)
t2 = triangle(b, c, d)
# Question 2.4
ti.deplacer(-1, -1)
t2.deplacer(2, 3)
#Question 2.5
class point:
# constructeur et deplacer inchangés
def clone(self):
return point(self.x, self.y)
class triangle:
def __init__(self, pi, p2, p3):
self.pi = p1.clone()
self.p2 = p2.clone()
self.p3 = p3.clone()
# deplacer inchangé
Avec les modifications ci-dessus, la classe triangle stocke une copie des points qui lui sont passés en argument. Elle peut donc les modifier sans impacter les points initiaux. Il faudra cependant être vigilant, à chaque fois que l'on «donne» un tel point mutable à une fonction dont on ne connaît pas le code, car il existe un risque que ce point soit modifié. Il conviendra
donc de faire des copies au moment opportun. Le style fonctionnel utilisé en Partie 1 permet d'écrire une code plus lisible (il n’est pas encombré d'opérations de copies) et dans lequel les erreurs causées par le partage sont inexistantes.
- Détails
- Écrit par : Richard GAUTHIER
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[[{"title":"Python - Mise au point des programmes","posi":0},{"text":"
"},{"text":""}],[{"text":"
"}],[{"text":"
","title":"Les types en Python"},{"edit":"
"}],[{"text":"
","title":"Création d'un objet"},{"edit":""}],[{"text":"
","title":"Annoter les variables et les fonctions"},{"edit":""}],[{"text":"
","title":"Types nommés, types paramétrés et généricité"},{"edit":""}],[{"text":"
","title":"Vérification statique des types et détection précoce des erreurs."},{"edit":"
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","title":"Alias de types. "},{"edit":"
Tester et écrire ici le résultat.
"}],[{"text":"
","title":"Annotations de types pour les méthodes"},{"edit":"
Tester et écrire ici le résultat.
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Tester et écrire ici le résultat.
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Tester et écrire ici le résultat.
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","title":"Variables de types en Python"},{"edit":"
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","title":"Inclusion des tests"},{"htm":"","css":"","js":""}],[{"text":"
Mettre le résultat ici (code et figure).
"}],[{"text":"
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","title":"Critères de couverture"},{"edit":"
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","title":"Mise en oeuvre des tests"},{"edit":"
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","title":"Exercice"},{"edit":"
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"}],[{"text":"
"},{"solution":"
"}]]
Nous allons aborder trois thèmes liés à la
spécification des programmes et à la gestion des erreurs :
- le typage, qui permet la détection précoce d’incohérences dans un programme ;
- le test systématique et rigoureux des différentes fonctions composant un programme ;
- les invariants de structure, qui spécifient les propriétés internes des structures de données complexes.
En programmation, la notion de type désigne une classification des objets manipulés en fonction de leur nature. D’un langage à l’autre, ces informations sont plus ou moins présentes, mais on gagne toujours à ne pas les ignorer.
","title":"Types"},{"edit":"Chaque valeur manipulée par un programme Python est associée à un type, qui caractérise la nature de cette valeur. On a ainsi un type int pour les nombres entiers, et d’autres types de base illustrés dans le tableau suivant.
valeur | type | description |
1 | int | nombres entiers |
3.14 | float | nombres décimaux |
True | bool | booléens |
“abc'\" | str | chaînes de caractères |
None | NoneType | valeur indéfinie |
(1 , 2) | tuple | n-uplets |
[1, 2, 3] | list | tableaux |
{1, 2, 3} | set | ensembles |
{’a’: 1, ’b’: 2} | dict | dictionnaires |
En outre, chaque nom de classe Python définit un type, de même nom, pour les instances de cette classe.
En Python, on dispose d’une fonction type permettant d’obtenir le type de la valeur passée en paramètre.
En jouant avec cette fonction dans la boucle interactive, on pourra par exemple vérifier que {} en Python désigne le dictionnaire vide et non l’ensemble vide, observer que les fonctions peuvent être vues comme des valeurs dont le type est tout simplement appelé fonction, ou encore remarquer que les classes elles-mêmes ont le type, type!
Les types permettent de caractériser les opérandes ou paramètres qui sont ou non acceptables pour certaines opérations. En particulier, l’utilisation de valeurs qui seraient par nature incompatibles avec une opération donnée lève une exception TypeError qui est généralement accompagnée
d’information sur les types qui ne conviennent pas.
Dans le cas d'opérateurs comme + qui peuvent avoir de multiples significations (on parle ici de surcharge de cet opérateur), les types des opérandes permettent également de préciser ce aui doit être fait.
exemple | opérande | effet | résultat |
1+2 | int | addition | 3 |
1.2 + 3.4 | float | addition | 4.6 |
True + True | bool | addition | 2 |
\"abc\" + \"de\" | str | concaténation | \"abcde\" |
(1, 2) + (3, 4) | turple | concaténation | [1, 2, 3, 4) |
[1, 2] + [3, 4] | | list | concaténation | [1, 2, 3, 4] |
En Python, la gestion des types est qualifiée de dynamique : c'est au moment de l'exécution du programme, lors de l'interprétation de chaque opération de base, que l’interprète Python vérifie la concordance entre les opérations et les types des valeurs utilisées.
Bien que le langage Python ne nous y pousse pas explicitement, il est utile d’avoir en tête les types des différentes variables et expressions contenues dans les programmes que nous écrivons ou lisons : cette information, qu’on peut rapprocher de la notion de dimension des grandeurs physiques, aide à la compréhension de l’ensemble et évite les incohérences.
Erreurs. L’addition d’un nombre entier et d’un tableau n’a pas de sens en Python.
>>> 1 + [2, 3]
Traceback (most recent call last):
File \"<stdin>\", line 1, in <module>
TypeError: unsupported operand type(s) for +:
int” and ’list’
Bien qu’en Python les types ne jouent réellement un rôle qu’au niveau des opérations de base, il est indispensable lors de la définition d’une fonction d’avoir en tête les types attendus pour les paramètres et l’éventuel type du résultat.
Cette information est même une information cruciale à fournir dans l'interface d’un module, pour préciser la description faite de chaque fonction et éviter autant que possible leur mauvaise utilisation.
En effet, l'utilisateur d’un module n’étant pas censé avoir besoin de lire le code de ce module, lui présenter à l'exécution une erreur de type survenant à l’intérieur de ce code qu’il aurait dû pouvoir ignorer est pour le moins discourtois.
De manière plus générale, même sans parler d'interface il est utile de concevoir clairement le type des données associées à chaque variable d’un programme.
Pour inclure ces informations sur les types dans le programme lui-même il est possible d’annoter le code d’un programme, et en particulier les définitions de variables et de fonctions.
Ainsi, lors de la première définition d’une variable x destinée à représenter un nombre entier.
Nous pouvons utiliser la notation suivante :
x: int = 42
Dans cette instruction d’affectation ordinaire, le nom de la variable est suivi d’un symbole : (deux-points) et du type associé à cette variable.
Pour fournir les informations de types sur les paramètres et le résultat d’une fonction, des annotations similaires sont incluses dans la première ligne de la définition, c’est-à-dire la ligne donnant les noms de la fonction et de ses paramètres. Pour illustrer nos propos, nous allons reprendre le code des programmes 6 et 7. Par exemple, notre fonction contient_doublon du programme 7, qui attend un tableau t (type list en Python) et renvoie un booléen (type bool), peut ainsi voir la première ligne de sa définition annotée comme ceci :
def contient _doublon(t: list) -> bool:
Comme le montre cet exemple on annote un paramètre de la même manière qu’une variable, en faisant suivre son nom par le symbole : (deux-points) et le type attendu pour ce paramètre. On indique le type du résultat d’une fonction à la fin de la ligne, juste avant le : marquant le début du corps de la fonction, après une flèche ->.
L’annotation des fonctions du programme 6 suit le même principe. La fonction crée n'attend aucun paramètre et renvoie un tableau.
def cree() -> list:
La fonction contient attend pour paramètres un tableau et un entier, et renvoie un booléen. Les deux paramètres annotés sont séparés par une virgule, comme ils l’étaient avant d’être annotés.
def contient(s: list, x: int) -> bool:
La fonction ajoute attend pour paramètres un tableau et un entier, et ne renvoie pas de résultat. On note l’absence de résultat en indiquant None comme type de retour 1.
def ajoute(s: list, x: int) -> None:
En Python, ces annotations ont uniquement un rôle de documentation.
L’interprète lui-même ne fait aucune vérification de cohérence, lors de lappel d’une fonction ou de l’utilisation d’une variable, entre les types déclarés et
les types des valeurs effectivement utilisées. Les annotations fournissent en revanche des informations importantes pour toute personne amenée à lire le
programme ou à utiliser ses fonctions.
En outre, des outils externes peuvent être utilisés pour faire des vérifications globales de cohérence des types dans des programmes Python. Ces outils, eux, utilisent les annotations apportées par le programmeur.
En Python, les types connus pour les valeurs structurées comme les n-uplets et les tableaux restent très superficiels : le couple d’entiers (1, 2) et le triplet mixte (1, \"abc\", False) ont tous les deux le type tuple.
De même un tableau d’entiers et un tableau de chaînes de caractères auront tous deux le type list, et la même confusion s'applique aux ensembles ou encore aux dictionnaires.
À l'inverse de Python, de nombreux langages de programmation ont une gestion dite statique des types, en procédant à des vérifications au moment de la compilation des programmes. Dans de tels langages, un programme comportant des incohérences entre des opérations et les valeurs auxquelles elles s'appliquent ne sera jamais exécuté.
L'intérêt de ces vérifications en amont est de faire que les incohérences soient détectées aussi tôt que possible, et de manière systématique. Avec
de tels langages, il se passe donc parfois plus de temps avant qu’un programme ne puisse être exécuté pour la première fois, puisqu'il faut corriger au préalable les éventuelles incohérences détectées par le compilateur. En revanche, on gagne énormément de temps sur le débogage, puisqu'on évite les erreurs que ces incohérences auraient immanquablement causées lors des tests, ou pire, lors de l’utilisation réelle.
Les vérificateurs de types, inclus dans ces langages à typage statique ou disponibles comme outils externes pour Python, utilisent les annotations de types données par le programmeur. Certains langages sont mêmes capables d’une inférence de types, c'est-à-dire qu'ils déterminent par eux-mêmes le type de chaque élément du programme, sans l’aide du programmeur.
Un outil libre historique pour la vérification statique des types en Python est mypy (http://www.
mypy-lang.org).
L'outil peut être ajouté à toute installation standard
de Python, et fournit un programme que l’on peut exécuter sur un ensemble de fichiers .py pour réaliser la vérification et, le cas échéant, obtenir la liste des erreurs.
Depuis, plusieurs grandes compagnies ont également produit leur vérificateur, qu’il s'agisse comme mypy d'outils à exécuter à part (pytype de Google ou pyre de Facebook), ou d'outils intégrés à un environnement de développement (l'éditeur pycharm de JetBrains ou le
Visual Studio Code de Microsoft).
"},{"edit":"On peut cependant être plus précis dans la description
des types de ces éléments composites, en associant le type de l’élément lui-même et le ou les types de ses composants. On dit que le type de l’élément principal est paramètré par le ou les types de ses composants.
Le tableau suivant donne quelques exemples compatibles avec la syntaxe des annotations de types de Python.
type | description |
Tuple[int, bool] | couple d’un entier et d’un booléen |
List[int] | tableau d’entiers |
Set[str] | ensemble de chaînes de caractères |
Dict[str, int] | dictionnaire dont les clés sont des chaînes de caractères et les valeurs des entiers |
Notez que les types paramétrés de ce tableau sont écrits avec une première
lettre majuscule : il ne s’agit pas directement des types de base tuple, list, set et dict de Python, mais de nouvelles versions définies dans le module typing (et qui doivent donc être importées avant utilisation).
Lorsque l’on manipule des structures de données particulières, il est courant de fournir un nouveau nom (appelé alias) à leur type.
Ainsi, la structure de données représentant un ensemble de l’un ou l’autre des programmes 6, 9 ou 10 pourrait être simplement nommée Ensemble dans
l'interface du module correspondant, et les trois fonctions auraient alors les types suivants.
cree() -> Ensemble
contient(s: Ensemble, x: int) -> bool
ajoute(s: Ensemble, x: int) -> None
Cette pratique a de nombreux avantages. En premier lieu elle présente à l'utilisateur du module un nom
représente et non la manière dont il est réalisé en interne.
Par conséquent, cette pratique accompagne également l’encapsulation : le type présenté par l'interface ne dépend pas des détails d’implémentation, et n’a donc pas à être modifié en cas d’évolution de la représentation interne.
Remarque : les types donnés pour cree, contient et ajoute valent pour toutes les réalisations que nous avons données de ces fonctions, bien que ces dernières adoptent des représentations très différentes. En effet, dans le programme 6 le type Ensemble serait défini par
Ensemble = List[int]
alors que dans le programme 9 nous aurions
Ensemble = List[List{int]]
Notez que dans le cas où un tel module est réalisé à l’aide d’une classe,par exemple dans le programme 12, le nom de la classe définit le nom du type correspondant. Le détail de la signification de Ensemble est alors déduit de la définition de la classe.
Les annotations de types d’une méthode d’une classe sont exactement les mêmes que celles des fonctions ordinaires. Il faut simplement noter que le premier paramètre, self, désignant un objet de la classe contenant la méthode, son type sera nécessairement cette classe elle-même.
class Chrono:
def texte(self: Chrono) -> str:
def avance(self: Chrono, s: int) -> None:
L'interface fournie aux modules représentant des ensembles d’entiers pourra être adaptée pour
des ensembles d’autres types d'éléments.
En donnant un type EnsembleC pour des ensembles de chaînes de caractères, il suffira d’écrire les types
adaptés suivants.
cree() -> EnsembleC
contient(s: EnsembleC , x: str) -> bool
ajoute(s: EnsembleC, x: str) -> None
On peut même imaginer un module d’ensembles généralistes, capable de
gérer des ensembles homogènes d'éléments d’un type arbitraire. On peut
ainsi avoir une variante paramétrée Ensemble [T] du type Ensemble, où T
est un paramètre de type non précisé (on l'appelle parfois variable de type,
où le mot « variable » doit cette fois être compris au sens mathématique et
plus au sens informatique). L'interface devient alors
cree() -> Ensemble[T]
contient(s: Ensemble[T], x: T) -> bool
ajoute(s: Ensemble[T], x: T) -> None
et n’impose plus un type particulier d'éléments dans l’ensemble, mais seulement une cohérence entre le type des éléments contenus dans l’ensemble et le
types des éléments que l'on veut ajouter ou dont l’on veut tester la présence.
Le même module fournissant ces ensembles de type Ensemble[T] pourra alors être utilisé par un client pour des ensembles d’entiers (Ensemble[int] ),par un autre pour des ensembles de couples d’entiers et de chaînes de caractères (Ensemble[Tuple[int, str]], etc.
Pour se conformer à une telle interface générique, un module doit réaliser les différentes opérations sans utiliser d'opérations spécifiques à un type particulier.
La stratégie rudimentaire utilisée dans le programme 1 donne un tel exemple : l’opération s.append(x) n’agit que sur le tableau s et n’a pas besoin de consulter la valeur de x, et l'opération x in s ne consulte x et les éléments de l’ensemble que pour tester leur égalité deux à deux, ce qui est possible quels que soient les types des éléments.
Les autres programmes que nous avons donnés en revanche utilisent d’une manière ou l’autre le fait
que les éléments de l’ensemble étaient des entiers. Ainsi, en réalisant un module générique on s’interdit certaines optimisations qui tireraient parti d’une nature particulière des éléments manipulés. En revanche on gagne en réutilisabilité du code, ce qui est l’un des objectifs de la modularité!
Le programme 10 réalisant une table de hachage simple pourrait facilement être transformé en un module d’ensembles capable de gérer une grande variété de types d'éléments : il suffit, à chaque fois que l’on détermine le numéro du paquet d’un élément
x avec une opération
p = x % n
de faire à la place
p = hash(x) % n.
La fonction hash de Python, appelée fonction de hachage, prend en paramètre un élément de n'importe quel type « hachable » et renvoie un entier (le code de hachage de cet élément). Cette fonction est utilisée
en interne par les ensembles et dictionnaires de Python.
Grâce à cette combinaison il est possible d’avoir des structures pour les ensembles et les dictionnaires qui soient à la fois génériques et très efficaces.
Le module typing permet d'introduire des variables de type avec l'opération TypeVar. On peut alors utiliser
ces variables dans les annotations.
from typing import TypeVar, List
T = TypeVar(’T’)
Ensemble = List[T]
def contient(s: Ensemble, x: T) -> bool:
Notez que pour pouvoir écrire Ensemble[T] en Python tel que nous l'avons fait dans le texte il faut utiliser les mécanismes d’héritage (hors programme) pour indiquer que le type Ensemble est un cas particulier d'un type spécial Generic[T] défini dans le module typing.
Nous prendrons cependant la liberté d’utiliser cette notation paramétrée partout où elle sera utile pour clarifier les interfaces.
Tester et mettre le résultat ici (code et figure).
Même si on a correctement spécifié et documenté une programme, il reste possible de faire une erreur en écrivant son code.
Pour détecter ces éventuelles erreurs, on peut utiliser le programme sur quelques cas concrets et vérifier qu’il produit effectivement les résultats attendus.
On appelle cela le test
Mettre le résultat ici (code et figure).
Lorsqu'un programme se termine, il signale au système d'exploitation s'il a terminé son exécution normalement, ou bien au contraire s'il s'est arrête sur une erreur, à l’aide d'un code de sortie, qui est un entier.
Lorsqu'un programme Python parvient sans erreur au terme de la séquence de ses instructions, il termine avec le code 0, qui désigne une exécution qui s'est correctement déroulée. De même, un appel à exit() termine le programme avec le code 0.
Tout code de sortie non nul signale un problème et la valeur de l’'entier peut être utilisée pour distinguer plusieurs raisons différentes pour l'échec du programme. Un appel à exit(\"message\") ou une instruction assert qui évalue sa condition à False termine le programme avec le code de sortie 1.
On peut utiliser exit avec un entier en argument. comme par exemple exit(42), pour terminer le programme avec un code de sortie de son choix.
Pour cela, on peut appliquer la fonction indice maximum _tableau au tableau suivant [2, 3, 1] et observer le résultat.
>>> indice maximum _tableau([2, 3, 1])
1
Si le résultat renvoyé par la fonction n’est pas celui qui était attendu, alors le programme est manifestement erroné et il convient de trouver et corriger l'erreur.
Si le résultat est bien celui attendu, comme ici, cela ne signifie pas nécessairement qu’il n’y pas d'erreur.
Le programme peut contenir une erreur qui ne se révélerait que sur d’autres tableaux. Il faut donc effectuer d’autres tests.
Par exemple, comme la spécification de indice_maximum_tableau mentionne le cas particulier du tableau vide, il est intéressant de tester la fonction sur ce cas.
>>> indice _maximum_tableau([])
None
De nombreuses autres situations méritent encore d’être testées, par exemple des cas particuliers où la valeur maximale est située au début ou à la fin du tableau, où encore le cas d’un tableau ne contenant que des entiers négatifs.
"},{"edit":"Mettre le résultat ici (code et figure).
Plutôt que d’effectuer les tests dans la boucle interactive de Python, une meilleure solution consiste à les inclure dans le même fichier que le programme. En particulier, plutôt que de vérifier visuellement que chaque résultat obtenu est bien celui qui était attendu, on peut faire vérifier ceci par l'interprète Python, par exemple avec la construction assert et un test.
def indice_maximum_tableau(t) :
#Ecrire le code ici
return 1
assert indice_maximum_tableau([2, 3, 1]) == 1
assert indice_maximum_tableau([]) == None
assert indice_maximum_tableau([3, 1, 3, 7]) == 3
assert indice_maximum_tableau([8, 3, 1, 3, 7]) == 0
assert indice_maximum_tableau([-3, -1, -3, -7]) == 1
Ecrire la fonction indic_ maximum_tableau.et tester le code.
Si l’un de ces tests échoue, il faut rectifier le programme. Une fois l'erreur corrigée, il convient de relancer tous les tests, y compris ceux qui avaient
déjà été effectués avec succès.
En effet, en corrigeant une erreur, on peut en introduire une autre. (C’est même assez courant.) Il est donc intéressant d’avoir écrit tous les tests dans le fichier où est définie la fonction indic_ maximum_tableau.
Pour un test donné, c'est la spécifion qui indique le résultat attendu. On à une situation un peu plus délicate lorsque plusieurs réponses sont correctes. En particulier, que devrait renvoyer la fonction indice__maximum_tableau sur le tableau
[3, 1, 3] où l'élément maximum apparaît deux fois?
La spécification n'indique pas que l’une des deux occurrences doit être préférée à l’autre.
Ainsi, à moins d’être certain que le programme donnera toujours la préférence à la première occurrence, on ne peut écrire le test sous la forme
assert indice_maximum_tableau(([3, 1, 3]) == 0
puisque la réponse 2 serait également acceptable. Dans ce cas nous ne pouvons que vérifier que le résultat obtenu est bien un des resultats admissibles.
On pent le faire de la manière suivante.
m = indice_maximum_tableau([3,1,3])
assert m == 0 or m == 2
Tester votre fonction avec les 2 exemples de test.
","title":"Spécification non déterministe"},{"edit":"Mettre le résultat ici (code et figure).
On peut définir de nombreux tests pour un programme donné sur la seule base de sa spécification. Il suffit donc d'avoir décidé ce que devait exactement faire une fonction pour commencer à écrire les tests associés.
En particulier. il est tout à fait imaginable, et c'est même une pratique courante, d'écrire un certain nombre de tests pour une fonction avant même d’avoir écrit le code de cette fonction.
Dans le cas d’un travail en équipe et une fois la spécification décidée en commun, on peut même confier la définition des tests et l'écriture du programme à deux personnes différentes. Cette pratique vise à éviter que le même oubli se glisse à la fois dans le programme et dans les tests et passe ainsi inaperçu.
","title":"Quand définir ses tests?"},{"edit":"Mettre le résultat ici (code et figure).
En général on ne peut pas écrire un ensemble de tests exhaustif, qui suffirait à exclure toute erreur. Les entiers de Python, par exemple, sont en nombre infini, de même que les tableaux d’entiers, les chaînes, etc.
Il est donc exclu de tous les tester individuellement. Le mieux qu’on puisse faire a priori est de trouver un « bon » ensemble de tests, qui soit suffisant pour donner une bonne confiance dans le programme testé.
Il est délicat de déterminer à quel moment un ensemble de tests est suffisant. L'objectif est que les tests réunis couvrent tous les «comportements» possibles du programme, ce qui est un concept assez vague.
Voici une liste de points d'usage général à garder en tête et à compléter au cas par cas.
- Si la spécification du programme mentionne plusieurs cas, chacun de ces cas doit faire l’objet d’un test
- Si une fonction renvoie une valeur booléenne, essayer d’avoir des tests impliquant chacun des deux résultats possibles.
- Si le programme s'applique à un tableau, il faut inclure un test couvrant le cas du tableau vide.
- Si le programme s’applique à un nombre, il peut être utile de tester pour ce nombre des valeurs positives, des valeurs négatives, ainsi que Zéro.
- Si le programme fait intervenir un nombre appartenant à un certain intervalle, il peut être utile d'inclure des tests dans lesquels le nombre est aux limites de cet intervalle. En particulier, si le programme fait intervenir un indice d’un tableau, on peut inclure des tests dans lesquels
cet indice sera 0 ou l'indice maximal.
","title":"Bons ensembles de test"},{"edit":"Mettre le résultat ici (code et figure).
On n'eflectue que des tests en accord avec cette précondition. Eu effet, lorsque les conditions d'utilisation d'une fonction ne sont pas remplies, la spécification ne dit rien de ce que doit être le résultat
.
On ne saurait alors déterminer un € résultat attendu » auquel comparer le résultat obtenu.
","title":"Tests et précondition"},{"edit":"En plus des critères informels évoqués ici, on
utilise également dans l'industrie quelques critères quantitatifs appelés critères de couverture, mesurant par exemple le pourcentage des instructions du programme qui sont effectivement exécutées lors d'au moins un des tests.
Nous venons d'insister sur la nécessité de tester ses programmes.
Maintenant, nous mettons en œuvre sur un exemple de test sur un programme de tri.
Plus précisément, on suppose que l’on cherche à tester ici une fonction Python tri qui trie un tableau d’entiers, en place, par ordre croissant.
On suppose par ailleurs qu’on n’a pas accès au code Python de cette fonction tri. Elle pourrait avoir été écrite par quelqu'un d'autre, voire même proposée dans un module Python dont nous n’avons pas le code source.
Dans de telles circonstances, on appelle cela un «test en boîte noire», une image qui évoque que la fonction que nous sommes en train de tester est cachée dans une boîte opaque, sans que nous puissions l’observer autrement qu’en l'appelant sur des arguments donnés et en examinant le résultat.
Pour tester notre fonction de tri, on écrit une fonction test qui prend en argument un tableau t, appelle la fonction tri sur ce tableau, puis vérifie que le tableau t est bien trié.
def test(t):
tri(t)
for i in range(0, len(t) - 1):
assert t[i] <= t[i+i]
On utilise ici l'instruction assert pour faire cette vérification. Ainsi, si le tableau n’a pas été trié correctement, l'exécution de la fonction test sera
interrompue avec une exception AssertionError. Avec cette fonction test, on peut commencer à écrire quelques tests élémentaires, sur un tableau vide,
un tableau ne contenant qu’un seul élément, un tableau manifestement non trié, etc.
test([])
test ([1])
test([2, 1])
C’est un bon début. Cependant, notre fonction test est un peu trop naïve. En effet, elle vérifie que le tableau t a bien été trié mais elle omet de vérifier qu’il contient bien les mêmes éléments qu'avant l’appel.
Une fonction tri qui écrirait la valeur 0 dans toutes les cases du tableau passerait les tests !
Plus subtilement, une fonction qui ajouterait ou supprimerait un élément pourrait encore passer les tests.
Le cas extrême serait celui d’une fonction qui supprime tous les éléments du tableau :
def tri(t):
t.clear()
Modifions donc la fonction test pour qu’elle vérifie également que les éléments sont toujours les mêmes qu'initialement.
Ce n’est pas complètement évident à réaliser. On peut imaginer faire une copie du tableau t avant d’appeler tri(t) puis vérifier que tout élément de cette copie est dans t et que tout élément de t est dans cette copie.
Malheureusement, c’est là encore un peu naïf. En effet, une fonction tri qui changerait le tableau [2, 1, 1] en le tableau [1, 2, 2] passerait ce test, sans pour autant être correct. Il faut donc vérifier que les éléments sont les mêmes, avec pour chacun le même nombre d’occurrences avant et après.
Il y a de multiples façons de réaliser une telle vérification.
Le programme 14 en propose une, à l’aide d’une fonction occurrences qui construit un dictionnaire à partir des éléments d’un tableau et d’une fonction identiques qui vérifie que deux dictionnaires sont
identiques.
Maintenant que nous disposons d’une fonction test correcte, on peut relancer les trois tests qu’on a faits plus haut mais surtout passer à des tests un peu plus ambitieux. On commence par se donner une fonction qui construit un tableau aléatoire, d’une taille donnée et dont les éléments sont pris dans un intervalle également donné.
On se sert pour cela de la fonction randint de la bibliothèque random.
def tableau_aleatoire(n, a, b):
return [a + randint(0, b - a) for _ in range(n)]
t = tableau_aleatoire(20,-15,15)
print(t)
Enfin, on lance des tests sur des tableaux de différentes tailles et dont les valeurs sont prises dans des intervalles variables.
def test(t) :
print(t)
for n in range(100):
test(tableau_aleatoire(n, 0, 0))
test(tableau_aleatoire(n, - n // 4, n // 4))
test(tableau_aleatoire(n, - 10 * n, 10 * n))
Ici, on fait varier la taille n du tableau entre 0 et 99. En particulier, on teste donc la fonction sur un tableau vide, ce que nous avions fait plus haut explicitement avec test([]).
Par ailleurs, le choix des intervalles n’est pas anodin. Le premier, à savoir 0..0, aura pour effet de tester la fonction de tri sur des tableaux contenant uniquement la valeur 0, c’est-à-dire des valeurs toutes égales.
Cela peut paraître stupide, mais c’est en réalité un très
bon test. Il n’est pas rare qu’un programmeur suppose, inconsciemment ou non, que les valeurs manipulées sont distinctes.
Le deuxième intervalle, à savoir -n//4..n//4 a l'objectif similaire de créer des doublons. En effet, un
tableau de taille 10 dont les valeurs sont comprises entre —3 et 2 contiendra nécessairement des doublons.
Le troisième intervalle est au contraire d’une
amplitude 20 fois supérieure à la taille du tableau, ce qui réduira les collisions.
Enfin, remarquons qu’on a délibérément inclus des valeurs négatives dans ces intervalles. Là encore, c’est pour mieux éprouver la fonction tri. dans le cas où elle ne fonctionnerait correctement que sur des entiers positifs ou nuls.
Programme 14 — Tester une fonction de tri
def occurrences(t):
\"\"\"renvoie le dictionnaire des occurrences de t\"\"\"
d = {}
for x in t:
if x in d:
d[x] += 1
else:
d[x] = 1
return d
def identiques(d1, d2):
\"\"\"test si deux dictionnaires sont identiques\"\"\"
for x in d1:
assert x in d2
assert d1[x] == d2[x]
for x in d2:
assert x in d1
assert d2[x] == d1[x]
def test(t):
\"\"\"teste la fonction tri sur le tableau t\"\"\"
occ = occurrences(t)
tri(t)
for i in range(0, len(t) - 1):
assert t[i] <= t[i+1]
identiques(occ, occurrences(t))
Pour être complet, mentionnons que la fonction tri doit bien entendu terminer, sans quoi elle ne peut être considérée comme correcte. Notre fonction test n’est évidemment pas en mesure de déterminer cela.
On pourrait imaginer interrompre la fonction tri passé
un certain délai, mais cela n’est pas facile à mettre en œuvre, d’une part, et le choix d’un tel délai est délicat, d'autre part. En pratique, on observe que la fonction test ne termine pas et on interrompt le programme (avec un Ctri-C). On en déduit qu’on a trouvé un problème avec la fonction tri.
Au delà de la correction, on souhaite le plus souvent vérifier également les performances de nos programmes.
Parfois, la théorie nous permet de prédire les performances (tel algorithme sera linéaire en la taille des données, tel autre quadratique, etc.) mais il n’en reste pas moins une certaine distance entre la théorie et la pratique qu’il peut être intéressant d'évaluer.
Ainsi, on peut connaître précisément la complexité d’un algorithme de tri et pour autant ne pas savoir s’il va permettre de trier un tableau d’un million d’entiers en un temps raisonnable.
Par ailleurs, un programme pourrait avoir passé avec succès tous les tests de correction dont nous avons parlé plus haut et être pour autant victime d’un bug qui
affecte uniquement ses performances.
Pour évaluer les performances d’une fonction ou d’un programme, une méthode simple mais efficace consiste à mesurer son temps d'exécution sur différentes entrées. Pour réaliser une telle mesure, on peut utiliser la fonction perf_counter ou la fonction time de la bibliothèque time.
La première est plus précise que la seconde mais n’est disponible que depuis la version 3.3 de Python.
Ces deux fonctions renvoient le nombre de secondes écoulées depuis un instant de référence (le démarrage de l'ordinateur, le premier janvier 1970 à minuit : heure Unix).
import time
t1 = time.time()
print(t1)
t2 = time.time()
print(t2)
dt = t2 - t1
print(dt)
Tester le code ci-dessus et conclure.
Comme on le constate, cette valeur a une précision en dessous de la seconde.
La valeur proprement dite ne nous intéresse pas vraiment mais la différence entre les deux valeurs renvoyées par time.time() à deux moments différents
nous donne le temps écoulé.
Ainsi, on peut mesurer le temps passé dans l’appel à une certaine fonction tri comme ceci :
t = time.time()
tri(tab)
print(time.time() - t)
Bien entendu, c’est là une mesure relativement grossière du temps, car notre système d’exploitation est multitâche, c’est-à-dire qu'il exécute plusieurs
programmes en même temps.
Néanmoins, si le processeur n’est pas occupé à d’autres programmes demandant beaucoup de calcul,
c'est là une mesure suffisante pour des tests de performance, surtout dès lors que les temps relevés dépassent la seconde.
Mettre le résultat ici (code et figure).
Plutôt que de mesurer les performances d’un seul appel, il est préférable d'essayer de faire varier les entrées, dans le but de relier la taille de ces entrées avec la mesure du temps d'exécution.
Avec la petite boucle suivante, on mesure la performance d’une fonction tri sur des tableaux dont la taille double à chaque étape.
for k in range(10, 16):
n = 2 ** k
tab = tableau_aleatoire(n, -100, 100)
t = time.time()
tri(tab)
print(n, time.time() - t)
Ici, la fonction tableau_aleatoire est supposée construire un tableau aléatoire de taille n, comme on l’a fait plus haut dans cette section. On note qu’on a pris soin de ne pas mesurer le temps passé dans cette fonction, mais seulement celui passé dans la fonction tri.
On obtient par exemple les chiffres ici donnés à gauche :
n | temps(s) |
1024 | 0.023916959762573242 |
2048 | 0.07994365692138672 |
4096 | 0.3072216510772705 |
8192 | 1.2350132465362549 |
16384 | 4.926177501678467 |
32768 | 20.367548942565918 |
Un tel affichage sur deux colonnes, de la valeur de n d’une part et du temps d'exécution d’autre part, nous facilite la compréhension des performances de notre fonction tri. Ici, on constate immédiatement que, lorsque la valeur de n double, le temps d’exécution fait plus que doubler.
Mieux encore, on observe qu’il quadruple. Il s’agit donc là très probablement d’un algorithme de tri quadratique (comme le tri par insertion). Si la lecture est difficile, on
peut également copier-coller ces valeurs dans un tableur ou plus générale-ment dans un quelconque outil qui saura les analyser ou les afficher.
Ici, on a affiché un graphique construit par l'outil gnuplot à partir de ces valeurs.
Mettre le résultat ici (code et figure).
Dans la séquence précédent, nous avons expliqué qu'un objet encapsule un certain nombre d’attributs, avec lesquels on interagit notamment par l'intermédiaire de méthodes. Il n’est pas rare
que ces attributs satisfassent des invariants. En voici quelques exemples :
- un attribut représente un mois de l’année et sa valeur doit être comprise entre 1 et 12;
- un attribut contient un tableau d’entiers représentant un numéro de sécurité sociale et sa taille doit être égale à 13 (et un numéro de sécurité sociale vérifie par ailleurs un certain nombre d’autres invariants) :
- un attribut contient un tableau qui doit être trié en permanence ;
- deux attributs x et y représentent une position sur une grille N x N et se doivent de respecter les inégalités 0 <x<N et 0<y<N;
- etc.
On trouvera dans cet ouvrage d’innombrable exemples de tels invariants, souvent implicites. On a pris ici l'exemple d’attributs, car le principe d’encapsulation nous permet d'espérer pouvoir maintenir ces invariants. Il suffit en effet que le constructeur de la classe les garantisse. par construction ou par vérification, puis que les méthodes qui modifient des attributs maintiennent les invariants. Ainsi, si on est en train de définir une classe C avec deux attributs x et y passés en arguments au constructeur, et que ces deux attributs doivent vérifier un invariant, on commencera par s'assurer que c’est bien le cas.
class C:
def __init__(self, x, y):
if not (...invariant...):
raise ValueError(?’...une explication...’)
self.x = x
self.y = y
On pourrait être tenté de faire confiance à l'utilisateur, mais une programmation défensive est toujours une bonne idée.
De même, si on écrit une méthode qui modifie un ou plusieurs attributs, on peut ajouter une vérification explicite :
def deplace(self):
if ... :
self.x += 1
self.y += 1
assert ...invariant...
Cette fois, il ne s’agit pas de faire confiance à l’utilisateur mais plutôt d’avoir confiance dans notre capacité à programmer correctement. Là encore, une
programmation défensive n’a que des avantages.
Lorsque la vérification d’un invariant commence à être complexe à écrire et/ou coûteuse à exécuter, il peut être une bonne idée de la déporter dans une méthode spécifique.
def valide(self):
vérifie l’invariant
... et lève une exception si besoin ...
Les bénéfices sont nombreux. D'une part, on peut l’invoquer à de multiples endroits, sans avoir à dupliquer le code qui fait la vérification. En particulier,
on limite ainsi le risque d’erreur dans le code qui vérifie l’invariant.
D'autre part, on peut facilement débrancher le test de l’invariant s’il s'avère coûteux, par exemple en ajoutant un simple return tout au début de la méthode valide une fois la classe mise au point. Enfin, on peut avantageusement utiliser une telle méthode pendant le test de notre classe.
Comme on l’a expliqué, le principe d'encapsulation
est également valable pour les modules, dont une partie des données peut être volontairement cachée. Là encore, ces données peuvent être sujettes à des invariants. On peut alors procéder exactement comme avec les objets, en testant l’invariant dynamiquement et/ou en fournissant une fonction valide qui effectue la vérification.
Pour chacune des fonctions suivantes, proposer un type pour chacun de ses arguments et un type pour son résultat :
def f1(t):
return t[0] + 1
def f2(x):
return str(3.14 x x)
def f3(p):
x, y = p
return 2*x+7y
def f4(s):
s.add(42)
def f5(d, s):
if s != \"toto\":
d[s] += 1
return d[s]
Dans certains cas, il peut y avoir plusieurs solutions.
","title":"Exercice"},{"edit":"Mettre le résultat ici (code et figure).
def f1(t: list) -> int:
def f2(x: float) -> str:
def f3(p: tuple) -> int:
def f4(s: set) -> NoneType:
def f(d: dict, s: str) -> int:
On suppose avoir écrit une fonction mult(x, y) qui calcule et renvoie le produit de deux entiers x et y reçus en arguments.
L'idée est que cette fonction ne se contente pas d’appeler l'opération * mais réalise un autre algorithme, comme la multiplication russe, la méthode de Karatsuba.
def taille(x):
n=1
while x > 0:
x //= 2
n += 1
return n
def karatsuba(x, y, n):
\"\"\"multiplie x et y par La méthode de Karatsuba\"\"\"
if n <= 1:
return x * y
n //=2
m = 1 << n
a , b = x>>n , x%m
c , d = y>>n , y%m
ac= karatsuba(a, c, n)
bd = karatsuba(b, d, n)
abcd = karatsuba(a - b, c - d, n)
return (ac << (2*n)) + ((ac+bd -abcd) << n) +bd
def mult(x, y):
n = max(taille(abs(x)), taille(abs(y)))
return karatsuba(x, y, n)
print(mult(1000,1000))
Proposer des tests de correction pour cette
fonction mult.
Proposer ensuite des tests de performances.
Tracer la caractéristique et conclure
Mettre le résultat ici (code et figure).
Pour ce qui est des tests de correction, une bonne
idée consiste à tester que les multiplications par 0 et par 1 donnent bien les résultats attendus. C’est également une bonne idée d'inclure des valeurs négatives, car il est tout à fait plausible que la fonction mult soit correcte uniquement sur des entiers positifs. Voici de premiers tests tout à fait raisonnables :
from random import randint
#Test de correction
for _ in range(1000):
x = randint(-100, 100)
assert mult(0, x) == 0
assert mult(x, 0) == 0
assert mult(1, x) == x
assert mult(x, 1) == x
y = randint(-100, 100)
assert mult(x, y) == x * y
assert mult(y, x) == x * y
En particulier, la dernière ligne vérifie que la multiplication est bien com-
mutative.
Pour ce qui est des tests de performances, on peut mesure le temps d’exécution de la fonction mult sur deux entiers de n chiffres chacun, pour différente valeur de n. On peut prendre par exemple des valeurs de n qui doublent à chaque étape, c’est-à-dire des puissances de 2.
Pour construire un nombre de n chiffres, on le tire au hasard entre 10^(n-1) et 10^n - 1.
#Test de performance
import time
from random import randint
for k in range(1, 17):
n=2**k
min, max = 10**(n-1),10**n - 1
x = randint(min, max)
y = randint(min, max)
t = time.time()
z = mult(x, y)
print(n, time.time() - t)
En traçant la caractéristique, on voit que le temps d'exécution est à peu près multiplié par 4 lorsque
le nombre de chiffres est multiplié par 2.
Il s’agit donc là d’un algorithme de complexité quadratique (en le nombre de chiffres n), ce qui est la complexité de la méthode naïve ou encore de la multiplication russe.
Proposer des tests pour tester la fonction miroir(ch) qui prend en argument une chaîne de caractères ch et renvoie la chaîne contenant les caractères de ch en ordre inverse.
def miroir(ch) :
ch2 = \"\"
for lettre in ch :
ch2 = lettre + ch2
return ch2
print(miroir(\"Bonjour\"))
Mettre le résultat ici (code et figure).
Il y a plusieurs façons d'écrire une fonction test qui
vérifie le comportement de la fonction miroir sur une chaîne ch donnée. On peut vérifier que la longueur est la même et que les caractères sont bien inversés :
def test(ch):
n = len(ch)
m = miroir(ch)
assert len(m) == n
for i in range(n):
assert m[i] == ch[n - 1 - i]
print(\"test ok\")
test(\"bonjour\")
Il y a une solution plus simple, cependant, car Python nous fournit déjà cette opération de miroir, avec ch[::-1], et il suffit donc de comparer les deux chaînes :
def test(ch):
assert miroir(ch) == ch[::-1]
print(\"test ok\")
test(\"bonjour\")
Pour ce qui est du jeu de tests, maintenant, on se donne une fonction pour
from random import randint
def chaine_aleatoire(n):
return ''.join([chr(randint(65, 90)) for _ in range(n)])
print(chaine_aleatoire(50))
Ici, on a choisi de prendre des caractères entre 'A' et 'Z’ mais il faudrait en toute rigueur tester la fonction miroir sur l’ensemble des caractères UTF-8 (ce que ce peut faire en tirant au hasard un entier entre 0 et Ox10FFFF puis en lui appliquant chr). Enfin, on peut tester avec des chaînes de différentes longueurs :
for n in range(100):
test(chaine_aleatoire(n))
Il est important d'inclure la chaîne vide (longueur 0), ainsi que des chaînes de longueur impaire (la fonction miroir pourrait ne fonctionner correctement que sur des chaînes de longueur paire).
On suppose qu’une classe portion contient un tableau dans un attribut tab et délimite une portion de ce tableau à l’aide de deux autres attributs deb et fin. La portion s'étend de l'indice deb inclus à l’indice fin exclu.
Écrire une méthode valide
def valide(self):
assert ...
qui vérifie que les attributs deb et fin définissent bien une portion valide du tableau tab.
","title":"Exercice"},{"edit":"Mettre le résultat ici (code et figure).
assert 0 <= self.deb <= self.fin <= len(self.tab)
#On utilise ici le fait que Python permet de chaîner les
#inégalités :
def valide(self):
assert 0 <= self.deb <= self.fin <= len(self.tab)
On suppose avoir écrit une fonction retire_com(nomf). Cette fonction ouvre en lecture un fichier dont le nom est donné en argument et qui doit obligatoirement se terminer par l'extension «.py».
Pour un tel fichier « {.py », la fonction crée un nouveau fichier «{_sanscomm.py » qui est une copie du fichier original dont on a retiré tous les commentaires. Si le
fichier de destination existe déjà, il est écrasé.
La fonction renvoie True en cas de succès et False en cas d’erreur.
Lister les conditions sous lesquelles cette fonction peut renvoyer False.
Mettre le résultat ici (code et figure).
- L’argument nomf ne se termine pas par « .py ».
- Le fichier nomf n'existe pas.
- Le fichier nomf existe, mais l’utilisateur n’a pas les droits en lecture.
- Le fichier nomf existe, mais c’est un répertoire.
- Le fichier de sortie existe, mais l'utilisateur ne possède pas les droits en écriture sur ce fichier (il ne pourra donc pas écraser son contenu).
- Le fichier de sortie n'existe pas et l'utilisateur n’a pas les droits en écriture sur le répertoire de destination (il ne peut donc pas créer de fichier).
- Le fichier de destination existe et est un répertoire (l’utilisateur ne pourra pas l’écraser).
- (Rare) Le fichier source est un lien symbolique dont la cible n'existe pas.
- (Très Rare) Il ne reste plus assez d'espace disque pour stocker le fichier de sortie.
De façon générale, à part pour la première condition que l’on peut tester facilement avec nomf .endswith(\".py\"}), on ne va pas tester individuellement
toutes les conditions d’erreurs sur les fichiers. Il est plus judicieux d’encadrer les fonctions systèmes par un bloc try except et de rattraper les grandes classes d’exceptions : toutes les erreurs sauf la première et la dernière lèveront l'exception OSError avec un message approprié.
La dernière sera une exception IOError.
On souhaite que les instances de la classe Chrono ébauchée ci-dessous respectent les invariants de structure suivants : la valeur de l’attribut heures est comprise entre 0 et 23, et les valeurs des attributs minutes et secondes sont comprises entre 0 et 59.
class Chrono:
\"\"\"lune classe pour représenter un temps mesuré en
heures, minutes et secondes\"\"\"
def __init__(self, h, m, s):
self.heures = h
self.minutes = m
self.secondes = s
def avance(self, s):
self.secondes += s
self.minutes += self.secondes // 60
self.secondes = self.secondes % 60
self.heures += self.minutes // 60
self.minutes = self.minutes % 60
Que manque-t-il à ce code pour que ces invariants soient bien toujours valides quoiqu'il arrive?
Le corriger, en précisant au besoin la spécification de
chacune des méthodes.
","title":"Exercice"},{"edit":"Mettre le résultat ici (code et figure).
Le code de la méthode avance prend garde à ne pas
induire de dépassement sur les minutes et les secondes, mais ne gère pas les heures.
On pourrait ajouter une ultime ligne
self.heures = self.heures % 24
à son code, après la dernière ligne actuelle.
Dans ce cas, avancer d’une seconde à partir de 23h 59m 59s amène à 0h 0m 0s.
Notez que cette méthode fonctionne également pour les valeurs négatives de s.
La fonction __init__, elle, ne fait aucune vérification.
On pourrait restreindre son utilisation et imposer qu’elle ne prenne en paramètres que des nombres entiers, pris dans les bons intervalles.
def __init__(self, h: int, m: int, s: int):
if h<0 or h > 23 or m < 0 or m > 59 \\
or s < 0 or s > 59 :
raise ValueError(’heure invalide’)
self.heures = h
....
- Détails
- Écrit par : Richard GAUTHIER
- Clics : 1632
[[{"title":"Python - Programmation objet","posi":0},{"text":"
"},{"text":""}],[{"text":"
","title":"Classes et attributs : structurer les données"},{"edit":"
Mettre le résultat ici (code et figure).
"}],[{"text":"
","title":"Description d'une classe"},{"edit":""}],[{"text":"
","title":"Création d'un objet"},{"edit":""}],[{"text":"
","title":"Manipulation des attributs"},{"edit":""}],[{"text":"
","title":"Spécificités des attributs en Python"},{"edit":""}],[{"text":"
","title":"Attributs de classe"},{"edit":"
Mettre le résultat ici (code et figure).
"}],[{"title":"Retour sur les tables de hachage"},{"text":"
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Mettre le résultat ici (code et figure).
"}],[{"title":"Méthodes : manipuler les données"},{"text":"
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Mettre le résultat ici (code et figure).
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","title":"Utilisation d'une méthode"},{"edit":"
Tester et écrire ici le résultat.
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","title":"Définition d’une méthode"},{"edit":"
Tester et écrire ici le résultat.
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Tester et écrire ici le résultat.
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Tester et écrire ici le résultat.
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","title":"Autres méthodes particulières en Python"},{"edit":"
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","title":"Égalité entre objets."},{"edit":"
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Mettre le résultat ici (code et figure).
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Nous avons évoqué dans la séquence précédente l'intérêt de définir et identifier certaines structures de données composées de plusieurs éléments, par exemple avec la table de hachage pour laquelle nous avions besoin de mémoriser à la fois un tableau de paquets et un entier représentant le nombre
total d'éléments.
Revenons sur les différents moyens de représenter une telle structure composite en Python.
-Le couple, cas particulier de n-uplet pour n valant 2, permet effectvement de regrouper deux éléments de types distincts mais n’autorise pas la modification des éléments. En l'occurrence on pourrait modifier
le contenu du tableau de paquets (cela ne change pas l'identité de ce tableau) mais pas modifier l’entier représentant la taille.
Le tableau permet de regrouper une séquence d’éléments et autorise la modification, mais nous avons invariablement recommandé de n’en faire qu’une utilisation homogène (un même type pour tous les éléments contenus). Le regroupement d’un tableau et d’un entier est incompatible avec cette discipline.
Les n-uplets nommés sont une approche tout à fait adaptée. Cependant, réaliser un n-uplet nommé à l’aide d’un dictionnaire n’est pas l'approche la plus idiomatique, ni en Python ni dans d’autres langages majeurs, chacun offrant pour cela des mécanismes
plus intégrés.
Le paradigme de la programmation objet, qui est intégré à Python et que nous allons présenter dans cette séquence, fournit une notion de classe, qui
permet à la fois de définir (et nommer) des structures de données composites, et de structurer le code d’un programme.
Une classe définit et nomme une structure de données qui vient s’ajouter aux structures de base du langage. La structure définie par une classe peut regrouper plusieurs composantes de natures variées. Chacune de ces composantes est appelée un attribut (on dit aussi un champ ou une propriété) et est dotée d’un nom.
Mettre le résultat ici (code et figure).
******
Supposons que l’on souhaite manipuler des triplets d’entiers représentant des temps mesurés en heures, minutes et secondes.
On appellera la structure correspondante Chrono. Les trois nombres pourront être appelés, dans l’ordre, heures, minutes et secondes, et nous pourrions nous figurer le temps «21 heures, 34 minutes et 55 secondes» comme un triplet nommé correspondant à la représentation graphique suivante.
*********
Chrono | |
heures | 21 |
minutes | 34 |
secondes | 55 |
Un triplet donné associe ainsi chacun des noms heures, minutes et secondes à un nombre entier. La structure Chrono elle-même peut alors être pensée comme le cas particulier des n-uplets nommés possédant exactement trois composantes nommées respectivement heures, minutes et secondes.
Python permet la définition de cette structure Chrono sous la forme d’une classe avec le code suivant.
class Chrono:
\"\"\"Une classe pour représenter un temps mesuré en
heures, minutes et secondes\"\"\"
def __init__(self, h, m, s):
self.heures = h
self.minutes = m
self.secondes = s
La définition d'une nouvelle classe est introduite par le mot-clé class, suivi du nom choisi pour la classe et du symbole : (deux-points).
Le nom de la classe commence par une lettre majuscule. Tout le reste de la définition est alors placé en retrait.
Nous avons dans cette exemple une chaîne de documentation décrivant la classe et la définition d’une fonction __init__ dont nous détaillerons la construction à la section suivante.
Notons pour l'instant simplement sa forme, à savoir qu’elle possède un premier paramètre appelé self, trois paramètres correspondant aux trois composantes
de notre triplet, ainsi que trois instructions de la forme self.a = ... correspondant de même aux trois composantes (et en l’occurrence, affectant à
chaque attribut sa valeur).
Une fois une telle classe définie, un élément correspondant à la structure Chrono peut être construit avec une expression de la forme Chrono(h,m,s). On appelle un tel élément un objet où une instance de la classe Chrono.
On peut ainsi définir et affecter à la variable t un objet représentant notre temps « 21 heures, 34 minutes et 55 secondes» avec la ligne suivante.
>>> t = Chrono(21, 34, 55)
Tout s'écrit comme si le nom de la classe était également une fonction attendant trois paramètres et construisant l’élément correspondant.
Notez que, comme c'était le cas pour les tableaux, la variable t ne contient pas à strictement parler l’objet qui vient d’être construit, mais un pointeur vers le bloc de mémoire qui à été alloué à cet objet. La situation correspond donc au schéma suivant.
t[.] +———> Chrono
heures! 21
minutes | 34
secondes] 55
En outre, comme le suggère ce schéma, l’objet mémorise d’une manière ou l’autre son appartenance à la classe Chrono.
On peut accéder aux attributs d’un objet +de la classe Chrono avec la notation t.a où a désigne le nom de l’attribut visé.
Les attributs, comme les cases d’un tableau, sont mutables en Python : on peut non seulement
consulter leur valeur mais aussi la modifier.
>>> t.secondes
55
>>> t.secondes = t.secondes + 1
>>> t.secondes
Notez que l’on a parlé dans le paragraphe précédent «d’attribut d’un objet». En effet, bien que les noms des attributs soient attachés à une classe, chaque objet possède pour ses attributs des valeurs qui lui sont propres. C’est pourquoi on parle parfois aussi d’attributs d'instance. Ainsi, chaque objet de la
classe Chrono possède bien trois attributs heures, minutes et secondes, dont les valeurs sont indépendantes des valeurs des attributs de même
nom des autres instances. Les deux définitions
t = Chrono(21, 34, 55)
et u = Chrono(5, 8, 13)
conduisent donc à la situation suivante.
t[e}——{Chrono u[e}——{Chrono
heures | 21 heures 5
minutes 34 minutes 8
secondes 55 secondes 13
Les valeurs des attributs d’un objet pouvant varier, on les comprend parfois comme décrivant l’état de cet objet. Avec ce point de vue, un changement des valeurs des attributs d’un objet correspond alors à l’évolution de cet objet. Une avancée de cinq secondes du chronomètre t mènerait ainsi à la situation suivante.
t{e———\\Chrono Uu|e$+———) Chrono
heures 21 heures 5
minutes 35 minutes 8
secondes 0 secondes 13
Erreurs. Il n’est évidemment pas possible d'obtenir la valeur d’un attribut inexistant.
>>> t.x
Traceback (most recent call last):
File \"<stdin>\", line 1, in <module>
AttributeError: Chrono’ object has no attribute ?x’
De façon plus surprenante, rien n'empêche en Python d’affecter par mégarde une valeur à un attribut n’appartenant pas à la classe de l’objet.
>>> t.x = 89
>>> (t.heures, t.minutes, t.secondes, t.x)
(21, 34, 55, 89)
Voir à ce propos l’encadré « spécificités des attributs en Python » ci-dessous.
La structure des objets en Python ne correspond pas tout à fait à la pratique usuelle de la programmation objet. Dans le paradigme objet habituel, une classe introduit un ensemble d’attributs, définissant la totalité des attributs que possédera chaque instance de cette classe. C’est cette situation que nous décrivons dans cette séquence et que nous utiliserons dans le reste de l’ouvrage.
En Python, cependant, les attributs ne sont pas réellement introduits au niveau de la classe. Plutôt, chaque affectation d'un attribut à un objet crée cet attribut pour cet objet particulier. Dans la terminologie
de Python, ces «attributs» s'appellent ainsi des variables d'instance.
Python permet donc techniquement que deux objets d’une même classe possèdent des attributs n’ayant aucun rapport les uns avec les autres.
Utilisée sans discernement, cette possibilité est évidemment une source inépuisable d'erreurs. Pour rester dans le cadre habituel de la programmation objet, on s'imposera donc la discipline suivante en Python : que chaque objet au moment de sa création se voie doté des attributs prévus pour sa classe, et qu'aucun autre attribut ne lui soit ajouté par la suite.
Une classe peut également définir des attributs de
classe, dont la valeur est attachée à la classe elle-même.
class Chrono:
heure_max = 24
On peut consulter de tels attributs depuis n'importe quelle instance, ou depuis la classe elle-même.
>>> t = Chrono(21, 34, 55)
>>> (t.heure_max, Chrono.heure_max)
(24, 24)
On peut également modifier cet attribut en y accédant via la classe elle-même pour que la modification soit perceptible par toutes les instances présentes ou futures.
>>> Chrono.heure max = 12
>>> t.heure max
12
En revanche, un tel attribut n’est pas destiné à être modifié depuis une instance (techniquement cela ne ferait que créer une variable d’instance du même nom, pour cette seule instance, qui serait donc décorrélée de
lattribut de classe).
Mettre le résultat ici (code et figure).
Le programme 10 utilisait un n-uplet nommé pour regrouper la table des paquets et la taille d’une table de hachage. On utilisera plus couramment à la place une classe munie de deux attributs, dont les valeurs initiales sont fixes et n’ont donc pas besoin d’être passées à la fonction __init__.
class Ensemble:
def __init__(self):
self.taille = 0
self.paquets = [[] for _ in range(32)]
La fonction de création d’une table de hachage vide se contente alors de créer une nouvelle instance de la classe Ensemble.
def cree():
return Ensemble()
On pourrait également adapter chacune des fonctions écrites pour les n-uplets nommés à cette nouvelle organisation de la structure de données. La fonction contient par exemple s’écrirait ainsi.
def contient(s, x):
p = x % len(s.paquets)
return x in s.paquets[p]
Cette manière d'écrire des fonctions manipulant des objets fonctionne parfaitement dans le cadre du programme de terminale. Elle n’est cependant
pas l’usage idiomatique de la programmation orientée objet, que nous allons présenter dans la section suivante.
Mettre le résultat ici (code et figure).
Dans le paradigme de la programmation objet, la notion de classe est souvent associée à la notion d’encapsulation : un programme manipulant
un objet n’est pas censé accéder librement à la totalité de son contenu, une partie de ce contenu pouvant relever du «détail d’implémentation». La manipulation de l’objet passe donc de préférence par une interface constituée de fonctions dédiées, qui font partie de la définition de la classe et sont appelées les méthodes de cette classe.
Mettre le résultat ici (code et figure).
Les méthodes d’une classe servent à manipuler les objets de cette classe.
Chaque appel de méthode peut recevoir des paramètres mais s'applique donc avant tout à un objet de la classe concernée. L'appel à une méthode
texte s'appliquant au chronomètre t et renvoyant une chaîne de caractères.
***********
>>> t.texte()
?21h 34m 555?
Cette notation pour l’appel de méthode utilise la même notation pointée que l'accès aux attributs de t, mais fait apparaître en plus une paire de parenthèses, comme pour l’appel d’une fonction sans paramètres.
Lorsqu'une méthode dépend d’autres paramètres que cet objet principal t, ces autres paramètres paraissent de la manière habituelle, entre les parenthèses et séparés par des virgules. L'appel à une méthode avance faisant avancer le chronomètre t d’un certain nombre de secondes passé en paramètre s'écrit donc comme suit.
>>> t.avance(5)
>>> t.texte()
?21h 35m 0s’
On a déjà rencontré cette notation, par exemple avec tab.append(e) pour ajouter l'élément e à la fin d’un tableau tab. Remarquez également dans cet
exemple qu’une méthode appliquée à l’objet t a la possibilité de modifier les attributs de cet objet.
Lors d’un appel i.m(e1, ..., en) à une méthode m, l'objet à est appelé le paramètre implicite et les paramètres e1 à en, les paramètres explicites.
Toutes les méthodes d’une classe attendent comme paramètre implicite un objet de cette classe. Les paramètres explicites, en revanche, de même que
l’éventuel résultat de la méthode, peuvent être des valeurs Python arbitraires : on y trouvera aussi bien des valeurs de base (nombres, chaînes de caractères, etc.) que des objets.
On peut ainsi imaginer dans notre classe Chrono une méthode egale s'appliquant à deux chronomètres (le paramètre implicite et un paramètre explicite) et testant l'égalité des temps représentés, et une méthode clone
s'appliquant à un chronomètre t et renvoyant un nouveau chronomètre initialisé au même temps que t.
>>> u = t.clone()
>>> t.egale(u)
True
>>> t.avance(3)
>>> t.egale(u)
False
Comme nous venons de le voir, une méthode d’une classe peut être vue comme une fonction ordinaire, pouvant dépendre d’un nombre arbitraire de paramètres à ceci près qu'elle dait nécessairement avoir pour premier paramètre un objet de cette classe (le paramètre implicite). Une méthode ne peut donc pas avoir zéro paramètre.
La définition d’une méthode d’une classe se fait exactement avec la même notation que la définition d’une fonction. En Python, le paramètre implicite apparaît comme un paramètre ordinaire et prend la première position, les paramètres explicites 1 à n prenant alors les positions 2 à n + 1. Par convention, ce premier paramètre est systématiquement appelé self !.
Ce paramètre étant un objet, notez que l’on va pouvoir accéder à ses attributs avec la notation self.a . Ainsi, les méthodes texte et avance de la classe Chrono peuvent être définies de la manière suivante :
def texte(self):
return (str(self.heures) + 'h '
+ str(self.minutes) + 'm '
+ str(self.secondes) + 's')
def avance(self, s):
self.secondes += s
# dépassement secondes
self.minutes += self.secondes // 60
self.secondes = self.secondes % 60
# dépassement minutes
self.heures += self.minutes // 60
self.minutes = self.minutes % 60
Remarque : Dans d’autres langages de programmation orientée objet, il s'appelle parfois this.
Erreurs. Ne pas faire apparaître les parenthèses après un appel de méthode ne déclenche pas l'appel, même si la méthode n’attendait aucun paramètre explicite.
Cet oubli ne provoque pas pour autant une erreur
en Python, l'interprète construisant à la place un élément particulier représentant «la méthode associée à son paramètre implicite». On pourra ainsi observer la réponse suivante si l’on tente un appel incomplet dans
la boucle interactive.
>>> t.texte
<bound method Chrono.texte of <__main__.Chrono object at
0x10d8ac198>>
L’appel n'ayant pas lieu, cet oubli se manifestera en revanche certaine-
ment plus tard, soit du fait que cette valeur spéciale produite n’est pas
le résultat de la méthode sur lequel on comptait, soit plus sournoisement
car l’objet n’a pas été mis à jour comme il aurait dû l’être.
En revanche, utiliser un attribut numérique comme une méthode déclenche cette fois bien une erreur immédiate.
>>> t.heures()
Traceback (most recent call last):
File \"<stdin>\", line 1, in <module>
TypeËrror: ’int’ object is not callable
La construction d’un nouvel objet avec une expression comme :
Chrono(21, 34, 55)
déclenche deux choses :
1. la création de l’objet lui-même, gérée directement par l'interprète ou le compilateur du langage,
2. l'appel à une méthode spéciale chargée d’initialiser les valeurs des attributs. Cette méthode, appelée constructeur, est définie par le programmeur.
En Python, il s’agit de la méthode __init__ que nous
avons pu observer dans les exemples.
La définition de la méthode spéciale __init__ ne se distingue en rien de la définition d'une méthode ordinaire : son premier attribut est self et représente l’objet auquel elle s’applique, et ses autres paramètres sont les paramètres donnés explicitement lors de la construction. La particularité de cette méthode est la manière dont elle est appelée, directement par l’interprète Python en réponse à une opération particulière.
Il existe en Python un certain nombre d’autres méthodes particulières, chacune avec un nom fixé et entouré comme pour __init__ de deux paires
de symboles _. Ces méthodes sont appelées par certaines opérations prédéfinies de Python, permettant parfois d’alléger ou d’uniformiser la syntaxe. Il existe de telles méthodes d'usage général, comme les exemples donnés dans le tableau suivant.
Méthode | Appel | Effet |
__str__(self) | str(t) | renvoie une chaîne de caractères |
__lt__(self,u) | t<u | renvoie True si t est strictement plus petit que u |
__hash__(self) | hash(t) | donne un code de hachage pour t, par exemple pour l'utiliser comme clé d'un dictionnaire d |
__len__(self) | len(t) | | renvoie un nombre entier définissant la taille de t |
__contains__(self, x) | x in t | renvoie True si et seulement si x est dans la collection |
__getitem__(self, i) | t[i] | renvoie le i-ième élément de t |
Remarque : La méthode texte de notre classe Chrono correspond exactement au rôle de la méthode __str__, mais ne bénéficie pas de la syntaxe allégée.
puisque nous n’avons pas utilisé le nom dédié à cela. On pourrait éventuel
lement ajouter la définition suivante.
def __str__(self):
return self.texte()
Tester et mettre le résultat ici (code et figure).
Par défaut, la comparaison entre deux objets avec
== ne considère pas comme égaux deux objets avec les mêmes valeurs pour chaque attribut : elle ne renvoie True que lorsqu'elle est appliquée deux fois au même objet, identifié par son adresse en mémoire.
Pour que cette comparaison caractérise les objets qui, sans être physiquement les mêmes, représentent la même valeur, il faut définir la méthode spéciale
__eq__(self, other)
On peut à cette occasion soit simplement comparer les valeurs de chaque attribut, soit appliquer un critère
plus fin adapté à la classe représentée.
Mettre le résultat ici (code et figure).
Deux classes, même définies dans un même fichier, peuvent tout à fait avoir des attributs ou des méthodes
de même nom sans que cela prête à confusion. En effet, on accède toujours aux méthodes et attributs d’une classe via un objet de cette classe (voire dans certains cas via le nom de la classe elle-même) et l’identité de cet objet permet de résoudre toutes les ambiguïtés potentielles.
Ainsi, des noms d’attributs courants comme x ou y pour des coordonnées dans le plan ou des noms de méthodes généraux comme ajoute ou __init__ peuvent être utilisés dans plusieurs classes différentes sans
risque de confusion. On dit qu’une classe définit un espace de noms, c’est-à-dire une zone séparée des autres en ce qui concerne le nommage des variables et des autres éléments.
Attention en revanche, une classe donnée ne peut contenir un attribut et une méthode de même nom.
"},{"edit":"Mettre le résultat ici (code et figure).
Dans un style de programmation objet ordinaire, l’appel de méthode se fait exclusivement avec la notation pointée t.m(e1, ... , en),
En Python, il reste toutefois possible d'accéder directement à une méthode m d’une classe C et de l’appeler comme une fonction ordinaire. Il faut dans ce cas bien passer le paramètre implicite comme les autres : C.m(t, e1, ..., en).
On à vu que pouvaient exister des attributs de
classe, dont la valeur ne dépend pas des instances mais est partagée au niveau de la classe entière. De même, la programmation objet connaît une notion de méthode de classe, aussi appelée méthode statique, qui ne s'applique pas à un objet en particulier. Ces méthodes sont parfois pertinentes pour réaliser des fonctions auxiliaires ne travaillant pas directement sur les objets de la classe ou des opérations s'appliquant à plusieurs instances aux rôles symétriques et dont aucune n’est modifiée.
def est_seconde_valide(s):
return 0 <= s and s < 60
def max(t1, t2):
if t1.heures > t2.heures:
return t1
elif t2.heures > t1.heures:
return t2
elif t1.minutes > t2.minutes:
.....
Pour appeler de telles méthodes, on peut utiliser la notation d'accès direct avec le nom de la classe.
>>> Chrono.est_seconde_valide(64) :
False
>>> Chrono.max(t, u)
<__main__.Chrono object at Ox10d8ac198>
Notez que de telles méthodes sont équivalentes à des fonctions qui seraient définies à l’extérieur de la classe. Cette notion n'est donc pas cruciale en Python. Sachez simplement que définir comme ici une méthode sans paramètre self suffit à créer l’effet simple que nous venons de décrire, sans correspondre exactement à la notion de méthode statique de Python.
Mettre le résultat ici (code et figure).
Programme 12 — Une classe pour les ensembles
class Ensemble:
def __init__(self):
self.taille = 0
self.paquets = [[] for _ in range(23)]
def contient(self, x):
return x in self.paquets[x % 23]
def ajoute(self, x):
if not self.contient(x):
self.taille += 1
self.paquets[x % 23].append(x)
def contient_doublon(t):
s = Ensemble()
for x in t:
if s.contient (x):
return True
s.ajoute(x)
return False
Le programme 12 donne une adaptation sous la forme d’une classe du programme 9. Nous profitons de la facilité avec laquelle une classe peut regrouper plusieurs données pour mémoriser la taille de l'ensemble à côté de la table des paquets. Cela permettrait par exemple une définition simple
d’une méthode __len__.
def __len__(self):
return self.taille
Notez que la réalisation de notre structure d'ensemble sous la forme d’une classe demande quelques modifications superficielles de notre fonction
contient_doublon, également incluses dans ce programme :
- l'appel à la fonction cree() est remplacé par un appel au constructeur
Ensemble() ;
- les appels de fonctions contient(s, x) et ajoute(s, x) sont transformés en les appels de méthodes s.contient(x) et s.ajoute(x).
S'il n’est pas envisageable de faire passer ainsi le code client en style objet on peut cependant toujours ajouter, en dehors de la définition de la classe, des fonctions encapsulant ce détail.
def cree():
return Ensemble()
def contient(s, x):
return s.contient(x)
Mettre le résultat ici (code et figure).
***
Dans la philosophie objet, l'interaction avec les objets d’une classe se fait essentiellement avec les méthodes, et les attributs sont considérés par défaut comme relevant du détail d’implémentation.
Ainsi, concernant la classe Chrono, il est fondamental de savoir que l’on peut afficher et faire évoluer
les temps, mais l'existence des trois attributs heures, minutes et secondes est anecdotique.
En l'occurrence, il serait certainement bienvenu de modifier la structure de cette classe pour simplifier toutes les opérations arithmétiques sur les temps. On pourrait ainsi se contenter d’un unique attribut _temps mesurant le temps en secondes.
class Chrono:
def __init__(self, h, m, s):
self. _temps = 3600*h + 60%xm + s
Les opérations arithmétiques modifieraient alors cet attribut sans besoin de se soucier des dépassements comme c'était le cas dans notre première version de la méthode avance.
def avance(self, s):
self. _temps += s
En contrepartie, nous devons adapter le code de certaines méthodes pour qu’elles assurent la conversion entre les secondes et les triplets «heures,minutes,secondes».
def texte(self):
return (str(self._ temps // 3600) + ’h ?
+ str((self._temps // 60) % 60) + ’m ?
+ str(self. temps % 60) + ?’s’)
Dans certains cas, on pourra introduire également des méthodes qui ne sont pas destinées à faire partie de l’interface. Par exemple ici, on peut ajouter une méthode _conversion qui extrait d’un temps le triplet (h,m,s) correspondant, destinée à être utilisé par les méthodes principale.
Programme 13 — Chronomètre compté en secondes
class Chrono:
def __init__(self, h, m, s):
self._temps = 3600*h + 60*m + s
def texte(self):
h, m, s = self._conversion()
return str(h) + 'h ' + str(m) + 'm ' + str(s) + 's'
def avance(self, s):
self. _temps += s
def egale(self, u):
return self._temps == u._temps
def clone(self):
h, m, s = self._conversion()
return Chrono(h, m, s)
def _conversion(self):
s = self._temps
return (s // 3600, (s // 60) % 60, s % 60)
comme texte et clone.
Le programme 13 donne une version complète de la
classe Chrono qui inclut cette méthode auxiliaire.
Rappelons que la présence de ce symbole _ n’est qu’une déclaration d’intention en Python : il rappelle à un utilisateur extérieur que celui-ci n’est pas censé utiliser la méthode _conversion, sans que rien dans le langage ne l'empêche réellement de le faire.
Notez que, cette remarque étant faite sur la philosophie de la programmation objet, il aurait mieux valu appeler nos trois attributs _heures, _minutes et _secondes dans la première version de la classe Chrono, c’est-à-dire préfixer leur nom d’un symbole _ soulignant leur caractère interne.
En revanche, les méthodes conservent bien, sauf exception, leur nom tel quel : elles forment
******
Mettre le résultat ici (code et figure).
``````
La notion d’héritage présentée dans cette section est intégralement hors programme. Cependant, cette notion étant l’un des principaux éléments distinctifs de la programmation orientée objet, il nous faut l’aborder brièvement pour donner une présentation équilibrée de ce paradigme de programmation.
Il est possible de définir une nouvelle classe comme une extension d’une classe existante. Dans ce contexte, la classe d’origine est appelée classe de
base ou classe mère et la nouvelle classe fille. Dans une telle situation d’extension, la classe fille possède automatiquement tous les attributs et méthodes de la classe de base (on dit qu’elle en hérite), et peut en outre ajouter à sa définition de nouveaux attributs et de nouvelles méthodes qui lui sont spécifiques. Il faut comprendre la classe fille comme définissant un cas
particulier de la structure générale décrite par la classe mère. On dit donc aussi que la classe fille est une spécialisation de la classe mère et que la classe
mère est une généralisation de la classe fille.
Ainsi, une structure CompteARebours peut être définie comme un Chrono qui posséderait, en plus de ce qui caractérise un Chrono ordinaire, la capacité de faire évoluer son temps à reculons. La définition à écrire pour cela est la suivante.
class CompteARebours(Chrono) :
def tac(self):
self._temps -= 1
À la première ligne de la définition, le nom de la nouvelle classe suit directement le mot-clé class et le nom de la classe de base est fourni entre parenthèses.
La définition du contenu de la classe ne mentionne ensuite que ce qui est spécifique à la classe fille, ici la nouvelle méthode tac. Toutes les méthodes déjà présentes dans Chrono, comme __init__ et texte, sont
héritées : elles sont présentes sans qu’on les ait mentionnées à nouveau.
>>> c = CompteARebours(0,1,1)
>>> c.tac()
>>> c.tac()
>>> c.texte()
?0h 0m 59s?
Dans une situation d’héritage, une instance de la classe fille possède tous les attributs et méthodes de la classe mère. Il s'ensuit que tout programme destiné à manipuler une instance de la classe mère arrivera tout aussi bien à manipuler une instance de la classe fille : un objet de la classe fille peut être vu comme un objet de la classe mère.
Il se trouve que la spécialisation que représente une classe fille va plus loin que le seul ajout de nouveaux attributs ou de nouvelles méthodes
£££££
être mieux adaptées au cas particulier défini par la classe fille. Pour cela, il suffit de définir à nouveau une méthode du même nom qu’une méthode déjà existante.
On peut par exemple définir dans la classe CompteARebours étendant Chrono une nouvelle version de la méthode texte.
class CompteARebours (Chrono) :
def texte(self):
h, m, s = self._conversion()
return ’plus que ' + str(h) + 'h ' \\
+ str(m) + 'm' + str(s) + 's'
Notez que ce code réalise au passage un appel self._conversion(), qui fait référence à la méthode _conversion héritée de la classe Chrono.
Mettre le résultat ici (code et figure).
. De telles extensions permettent plus de modularité et de réutilisation de code, grâce aux deux effets cumulatifs
suivants :
- D'une part, grâce à l'héritage, toute classe fille bénéficie de l’intégralité du code qui a été écrit pour sa classe mère sans qu'il soit besoin de le réécrire. Cet effet peut être démultiplié lorsque l’on a besoin de créer plusieurs classes qui sont des variantes les unes des
autres : une classe mère peut regrouper tout ce qui est commun aux classes que l’on souhaite définir, puis chacune peut hériter de cette même classe mère et n’ajouter que ce qui lui est spécifique.
- D'autre part, grâce au principe de substitution selon lequel tout objet d’une classe fille peut être utilisé à la place d’un objet de la classe mère, il est possible d'écrire des fonctions polymorphes, c’est-à-dire des fonctions qui s’appliquent à plusieurs types d’objets. En l'occurrence, une fonction attendant en paramètre un objet d’une classe mère pourra également s'appliquer à tout objet de toute classe fille.
Il est possible en Python de définir une nouvelle
classe étendant plusieurs autres classes à la fois. La classe fille hérite ainsi des méthodes de tous ses parents, ce qui donne un pouvoir supplémentaire au mécanisme d’héritage.
Notez cependant que tous les langage de programmation objet n'autorisent pas cet héritage multiple, qui pose par ailleurs d’autres questions, notamment pour éviter les ambiguïtés lorsque plusieurs parents définissent des méthodes de même nom.
Lorsqu'une classe fille redéfinit une des méthodes de sa classe mère, il reste toujours possible de faire référence à la version d’origine. On utilise pour cela la fonction spéciale super(), qui donne accès aux méthodes telles que définies dans la classe mère. On peut ainsi faciliter la redéfinition de texte en réutilisant la
version définie dans la classe mère Chrono.
def texte(self):
return ’plus que ' + super().texte()
Techniquement, en Python, cette fonction super renvoie un objet particulier, chargé d’aller chercher dans la classe mère le code des méthodes appelées (en cas d’héritage multiple c’est évidemment un peu plus fin).
Du point de vue des valeurs des attributs, tout se passe en revanche bien comme si le paramètre implicite était self.
En Python, il est également possible d'utiliser un accès direct et de remplacer l’expression super().texte() par Chrono.texte(self).
Une exception est une structure de données contenant plusieurs informations, dont généralement un message et un résumé de l’état de la pile d'appels au moment où l’exception a été levée.
Ce sont notamment ces données qui sont affichées lorsqu'un programme est interrompu par une exception.
En Python, cette structure est un objet. Les noms des exceptions sont en réalité des noms de classes, et la ligne
raise ValueError(’indice négatif’)
contient en réalité deux actions : d’abord l'appel du constructeur ValueËrror, créant une instance de la classe éponyme; puis l’interruption du programme avec raise, qui transmet l'instance qui vient d'être créée et qui pourra être manipulée comme l’objet ordinaire qu’elle est dans les blocs alternatifs des constructions
try /except
englobantes.
Pour récupérer et nommer cette instance, on utilise la forme
except ValueError as err:
où le nom fourni après le mot-clé as est un identifiant, de notre choix, définissant une variable locale utilisable uniquement dans ce bloc alternatif.
Ainsi, il est également possible de définir soi-même de nouvelles exceptions avec des noms et attributs sur mesure : il suffit de définir de nouvelles classes étendant la classe Exception de Python.
Mettre le résultat ici (code et figure).
Définir une classe Fraction pour représenter un nombre rationnel. Cette classe possède deux attributs, num et denom, qui sont des entiers et désignent respectivement le numérateur et le dénominateur.
On demande que le dénominateur soit plus particulièrement un entier strictement positif.
- Écrire le constructeur de cette classe. Le constructeur doit lever une ValueError si le dénominateur fourni n’est pas strictement positif.
- Ajouter une méthode __str__ qui renvoie une chaîne de caractères de la forme \"12 / 35\", ou simplement de la forme \"12\" lorsque le dénominateur vaut un.
- Ajouter des méthodes __eq__ et __it__ qui reçoivent une deuxième fraction en argument et renvoient True si la première fraction représente respectivement un nombre égal ou un nombre strictement inférieur à la deuxième fraction.
- Ajouter des méthodes __add__ et __mul__ qui reçoivent une deuxième fraction en argument et renvoient une nouvelle fraction représentant respectivement la somme et le produit des deux fractions.
- Tester ces opérations.
Bonus : s'assurer que les fractions sont toujours sous forme réduite.
Mettre le résultat ici (code et figure).
#On teste la valeur du dénominateur dans le construc-
#teur. Pour le reste, on applique les règles de calcul et on construit une
#nouvelle fraction dans chaque opération arithmétique.
class Fraction:
def __init__(self, n, d):
if d <= 0:
raise ValueError(str(d) + \"n’est pas strictement positif\")
self.num = n
self.denom = d
def __str__(self):
if self.denom == 1 :
return str(self.num)
else :
return str(self.num) + ' / ' + str(self.denom)
def __eq__(self, f):
return self.num * f.denom == f.num * self.denom
def __it__(self, f):
return self.num * f.denom < f.num * self.denom
def __add__(self, f):
return Fraction(self.num*f.denom + f.num*self.denom, self.denom * f.denom)
def __mul__(self, f):
return Fraction(self.num*f.num, self.denom*f.denom)
class Fraction:
def __init__(self, n, d):
if d <= 0:
raise ValueError(str(d) + \"n’est pas strictement positif\")
p = pgcd(n, d)
self.num = n //p
self.denom = d // p
#et la fonction auxiliaire pour calculer le PGCD (voir exercice 5 page 16).
def pgcd(a, b):
if b == 0:
return a
return pgcd(b, a % b)
def __str__(self):
if self.denom == 1 :
return str(self.num)
else :
return str(self.num) + ' / ' + str(self.denom)
def __eq__(self, f):
return self.num * f.denom == f.num * self.denom
def __it__(self, f):
return self.num * f.denom < f.num * self.denom
def __add__(self, f):
return Fraction(self.num*f.denom + f.num*self.denom, self.denom * f.denom)
def __mul__(self, f):
return Fraction(self.num*f.num, self.denom*f.denom)
Définir une classe Intervalle représentant des intervalles de nombres. Cette classe possède deux attributs a et b représentant respectivement l’extrémité inférieure et l'extrémité supérieure de l’intervalle.
Les deux extrémités sont considérées comme incluses dans l'intervalle.
Tout intervalle avec b < a représente l'intervalle vide.
- Écrire le constructeur de la classe Intervalle et une méthode est_vide renvoyant True si l’objet représente l’intervalle vide et False sinon.
- Ajouter des méthodes __len__ renvoyant la longueur de l'intervalle (l'intervalle vide à une longueur 0) et __contains__ testant l’appartenance à l'intervalle.
- Ajouter une méthode __eq__ permettant de tester l'égalité de deux intervalles avec == et une méthode __le__ permettant de tester l'inclusion d’un intervalle dans un autre avec <=.
Attention : toutes les représentations de l'intervalle vide doivent être considérées égales, et incluses dans tout intervalle.
- Ajouter des méthodes intersection et union calculant respectivement l'intersection de deux intervalles et le plus petit intervalle contenant l’union de deux intervalles (l'intersection est bien toujours un intervalle, alors que l’union ne l’est pas forcément). Ces deux fonctions doivent renvoyer un nouvel intervalle sans modifier leurs paramètres.
Tester ces méthodes.
Mettre le résultat ici (code et figure).
class Intervalle:
\"\"\"classe pour représenter un intervalle fermé
d’extrémités a et b, considéré vide si b < a\"\"\"
def __init__(self, a, b):
self.a = a
self.b = b
def est_vide(self):
return self.b < self.a
#La longueur d’un intervalle est donnée par la différence entre les bornes,
#avec cas particulier pour l'intervalle vide.
def __len__(self):
return max(0, self.b-self.a)
def __contains__(self, x):
return self.a <= x <= self.b
#Deux intervalles sont égaux s’ils ont les mêmes bornes, ou s’ils sont tous deux
#vides. L’inclusion est déterminée par une comparaison des indices lorsque les
#intervalles sont non vides, mais le cas self vide doit être traité à part.
def __eq__(self, i):
return self.est_vide() and i.est_vide() \\
or self.a == i.a and self.b == i.b
def __le__(self, i):
return self.est_vide() \\
or i.a <= self.a and self.b <= i.b
def intersection(i, j):
return Intervalle(max(i.a, j.a), min(i.b, j.b))
def union(i, j):
return Intervalle(min(i.a, j.a), max(i.b, j.b))
Définir une classe Angle pour représenter un angle en degrés.
Cette classe contient un unique attribut, angle, qui est un entier. On demande que, quoiqu'il arrive, l'égalité
0<angle<360 reste vérifiée.
Écrire le constructeur de cette classe.
- Ajouter une méthode __str__ qui renvoie une chaîne de caractères de la forme \"60 degrés\".
Observer son effet en construisant un objet de la classe Angle puis en l’affichant avec print.
- Ajouter une méthode ajoute qui reçoit un autre angle en argument (un objet de la classe Angle) et l’ajoute au champ angle de l’objet.
Attention à ce que la valeur d'angle reste bien dans le bon intervalle.
- Ajouter deux méthodes cos et sin pour calculer respectivement le cosinus et le sinus de l’angle.
On utilisera pour cela les fonctions cos et sin de la bibliothèque math.
Attention : il faut convertir l’angle en radians (en le multipliant par π/180) avant d’appeler les fonctions cos
et sin.
Tester les méthodes ajoute, cos et sin.
Mettre le résultat ici (code et figure).
#On fait bien attention de maintenir l’angle entre 0 et
#360, dans le constructeur __init__ ainsi que dans la méthode ajoute.
from math import cos, sin, pi
class Angle:
\"\"\"une classe pour représenter un angle en degrés\"\"\"
def __init__(self, a):
self.ansle = a % 360
def __str__(self):
return str(self.angle) + \" degrés\"
def ajoute(self, a):
self.angle = (self.angle + a.angle) % 360
def radians(self):
return self.angle * pi / 180
def cos(self):
return cos(self.radians())
def sin(self):
return sin(self.radians())
#Pour ce qui est de la conversion en radians, on a choisi ici d'ajouter une
#méthode radians, qui a un intérêt en soi. Mais une simple fonction conver-
#tissant des degrés vers des radians conviendrait tout aussi bien.
#Pour tester, on peut utiliser des angles remarquables (0, 30, 45, 60, 90,
#etc.) pour lesquels on connaît la valeur du cosinus et du sinus.
Définir une classe Date pour représenter une date, avec trois attributs jour, mois et annee.
Ecrire son constructeur.
- Ajouter une méthode __str__ qui renvoie une chaîne de caractères de la forme \"8 mai 1945\". On pourra se servir d’un attribut de classe qui est un tableau donnant les noms des douze mois de l’année.
Tester en construisant des objets de la classe Date puis en les affichant avec print .
- Ajouter une méthode __it__ qui permet de déterminer si une date d1 est antérieure à une date d2 en écrivant d1 < d2. La tester.
Mettre le résultat ici (code et figure).
class Date:
\"\"\"lune classe pour représenter une date\"\"\"
def __init__(self, j, m, a):
self.jour = j
self.mois = m
self.annee = a
nom_mois = [\"janvier\", \"février\", \"mars\", \"avril\", \\
\"mai\", \"juin\", \"juillet\", \"août\", \"septembre\", \\
\"octobre\", \"novembre\", \"décembre\"]
def __str__(self):
return str(self.jour) + \" \" + \\
Date.nom_mois[self.mois - 1] +\" \" + \\
str(self.annee)
def __it__(self, d):
return self.annee < d.annee or \\
self.annee == d.annee and (self.mois < d.mois or \\
self.mois == d.mois and self.jour < d.jour)
#Pour cette dernière méthode, il est important de savoir que l’opération and
#a une priorité plus forte que l'opération or.
Dans certains langages de programmation, comme Pascal ou Ada, les tableaux ne sont pas nécessairement indexés à partir de 0. C’est le
programmeur qui choisit sa plage d’indices.
Par exemple, on peut déclarer un tableau dont les indices vont de -10 à 9 si on le souhaite.
Dans cet exercice, on se propose de construire une classe Tableau pour réaliser de tels tableaux.
Un objet de cette classe aura deux attributs, un attribut premier qui est la valeur de premier indice et un attribut contenu qui est un tableau Python contenant les éléments. Ce dernier est un vrai tableau Python, indexé à partir de 0.
- Écrire un constructeur __init__(self, tmin, tmax, v) où tmin est le premier indice, tmax le dernier indice et v la valeur utilisée pour initialiser toutes les cases du tableau.
Ainsi, on peut écrire
t = Tableau(-10, 9, 42)
pour construire un tableau de vingt cases, indexées de -10 à 9 et toutes initialisées avec la valeur 42.
- Écrire une méthode __len__(self) qui renvoie la taille du tableau.
- Écrire une méthode __getitem__(self, i) qui renvoie l'élément du tableau self d'indice i. De même, écrire une méthode __setitem__(self, i, v) qui modifie l’élément du tableau self d'indice i pour lui donner la valeur v.
Ces deux méthodes doivent vérifier que l’indice i est bien valide et, dans le cas contraire, lever l'exception IndexError avec la valeur de i en argument (c’est-à-dire
raise IndexError(i)).
- Enfin, écrire une méthode __str__(self) qui renvoie une chaîne de caractères décrivant le contenu du tableau.
","title":"Exercice"},{"edit":"Mettre le résultat ici (code et figure).
class Tableau:
\"\"\"tableau avec une plage d’indices quelconqgue\"\"\"
def __init__(self, imin, imax, v):
self.premier = imin
self.contenu = [v] * (imax - imin + 1)
def __len__(self):
return len(self.contenu)
def __indice_valide(self, i):
if i < self.premier or \\
i >= self.premier + len(self.contenu):
raise IndexError(i)
def __getitem__(self, i):
self._indice_valide(i)
return self.contenu[i - self.premier]
def __setitem__(self, i, v):
self._indice_valide(i)
self.contenu[i - self.premier] = v
def __str__(self):
return str(self.contenu)
On veut définir une classe TaBiDir pour des tableaux
bidirectionnels, dont une partie des éléments ont des indices positifs et une partie des éléments ont des indices négatifs, et qui sont extensibles aussi bien par
la gauche que par la droite.
Plus précisément, les indices d’un tel tableau bidirectionnel vont aller d’un indice imin à un indice Îmax, tous deux inclus, et tels que imin ≤ 0 et -1≤imax.
Le tableau bidirectionnel vide correspond
AU CAS OÙ imin vaut 0 et imax vaut -1.
La classe TaBiDir a pour attributs deux tableaux Python:
un tableau droite contenant l'élément d'indice 0 et les autres éléments d'indices positifs,
et un tableau gauche tel que gauche[0] contient l'élément d'indice -1 du tableau bidirectionnel, et gauche[1], gauche [2], etc. contiennent les éléments d'indices négatifs suivants, en progressant vers la gauche.
- Écrire un constructeur __init__(self, g, d) construisant un tableau bidirectionnel contenant, dans l’ordre, les éléments des tableaux g et d. Le dernier élément de g (si g n’est pas vide), devra être calé sur l'indice -1 du tableau bidirectionnel, et le premier élément de d (si d n'est pas vide) sur l'indice 0.
Ecrire également des méthodes imin(self) et imax(self) renvoyant respectivement l’indice minimum et l'indice maximum.
- Ajouter une méthode append(self, v), qui comme son homonyme des tableaux Python ajoute l'élément v à droite du tableau bidirectionnel self, et une méthode prepend(self, v) ajoutant cette fois l'élément v à gauche du tableau bidirectionnel self.
Utiliser append sur un tableau bidirectionnel vide place l'élément à l’indice 0. Utiliser prepend sur un tableau bidirectionnel vide place l'élément à l'indice -1.
- Ajouter une méthode __getitem__(self, i) qui renvoie l’élément du tableau bidirectionnel self à l'indice i, et une méthode __setitem__(self, i, v) qui modifie l'élément du tableau self d'indice i pour lui donner la valeur v.
- Ajouter une méthode __str__(self) qui renvoie une chaîne de caractères décrivant le contenu du tableau.
Mettre le résultat ici (code et figure).
#Pour obtenir les éléments dans le bon ordre, il faut
#à l’initialisation former l’attribut gauche avec les éléments du paramètre
#g pris dans l’ordre inverse. Dans un cas comme dans l’autre, on travaille
#avec un nouveau tableau et non avec l'original pour éviter les problèmes de
#partage.
class TaBiDir:
def __init__(self, g, d):
self.gauche = g[::-1]
self.droite = d[:]
def imin(self):
return - len(self.gauche)
def imax(se1f) :
return len(self.droite) - 1
#Ceci étant fixé, étendre à gauche ou à droite correspond directement à
#étendre le tableau de gauche ou le tableau de droite.
def append(self, v):
self.droite.append(v)
def prepend(self, v):
self.gauche.append(v)
#Les accès aux éléments sont répartis à gauche ou à droite selon que i est
#positif ou négatif. Attention au décalage des indices dans la partie gauche
#(l'indice -1 du tableau bidirectionnel correspond à l'indice O0 du tableau
#gauche).
def __getitem__(self, i):
if i >= 0:
return self.droite[i]
else:
return self.gauche[-i-1]
def __setitem__(self, i, v):
if i >= 0:
self.droite[i] = v
else:
self.gauche[-i-1] = v
#Pour __str__, on réutilise ici la méthode __str__ des tableaux de Py-
#thon pour avoir directement la présentation avec éléments séparés par des
#virgules, mais il faut ajouter un peu de découpage/collage pour retirer un
#crochet de chaque côté et séparer les deux parties par une virgule.
def __str__(self):
return str(self.gauche[::-1])[0:-1] + ', ' \\
+ str(self.droite)[1:]
Nous allons illustrer la programmation orientée objet sur un mini-projet inspiré du jeu des lemmings. Dans ce jeu, les lemmings marchent dans une grotte représentée par une grille à deux dimensions dont
chaque case est soit un mur soit un espace vide, un espace vide pouvant contenir au maximum un lemming à un instant donné.
Les lemmings apparaissent l’un après l’autre à une position de départ, et disparaissent lorsqu'ils atteignent une case de sortie. Chaque lemming a une coordonnée verticale et une coordonnée horizontale désignant la case dans laquelle il se trouve, ainsi qu’une direction (gauche ou droite). Les lemmings se déplacent à tour
de rôle, toujours dans l’ordre correspondant à leur introduction dans le jeu, de la manière suivante :
- si l’espace immédiatement en-dessous est libre, le lemming tombe d’une case ;
- sinon, si l’espace immédiatement devant est libre (dans la direction du lemming concerné), le lemming avance d’une case;
- enfin, si aucune de ces deux conditions n’est vérifiée, le lemming se retourne.
On propose pour réaliser un petit programme permettant de voir évoluer une colonie de lemmings une structure avec une classe Lemming pour les
lemmings, une classe Case pour les cases de la grotte, et une classe principale Jeu pour les données globales.
La classe principale Jeu contient un attribut grotte contenant un tableau à deux dimensions de cases, et un attribut lemmings contenant un tableau des lemmings actuellement en jeu.
Son constructeur initialise la grotte, par exemple à partir d’une carte donnée par un fichier texte d’un format inspiré du suivant, où # représente un mur, où les lemmings apparaissent au niveau de la case vide de la première ligne, et D représente la sortie.
# ################
# # #
##### ###########
# # # #
# ###########. #
#. D
######## ########
#. #.
####
Cette classe fournit notamment les méthodes suivantes:
- affiche(self) affiche la carte avec les positions et directions de tous les lemmings en jeu;
- tour(self) fait agir chaque lemming une fois et affiche le nouvel état du jeu;
- demarre(self) lance une boucle infinie attendant des commandes de l'utilisateur.
Exemples de commandes : 1 pour ajouter
un lemming, q pour quitter, et Entrée pour jouer un tour.
- Une classe Lemming avec des attributs entiers positifs 1 et c indiquant la ligne et la colonne auxquelles se trouve le lemming, et un attribut valant 1 si le lemming se dirige vers la droite et -1 si le lemming se
dirige vers la gauche. Il sera aussi utile d’avoir un attribut j pointant sur l'instance de la classe Jeu pour laquelle le lemming a été créé, pour accéder au terrain et à la liste des lemmings.
Cette classe fournit en outre les méthodes suivantes :
- __str__(self) renvoie '>' ou '<' selon la direction du lemming ;
- action(self) déplace ou retourne le lemming ;
- sort(self) retire le lemming du jeu.
- La classe Case contient un attribut terrain contenant le caractère représentant la caractéristique de la case (mur, vide, sortie), et un attribut lemming contenant l’éventuel lemming présent dans cette case
et None si la case est libre. Cette classe fournit notamment les méthodes
- __str__(self) renvoie le caractère à afficher pour représenter cette case ou son éventuel occupant ;
- libre(self) renvoie True si la case est peut recevoir un lemming (elle n’est ni un mur, ni occupée) ;
- depart(self) retire le lemming présent ;
- arrivee(self, lem) place le lemming lem sur la case, ou le fait sortir du jeu si la case était une sortie.
Cette base peut ensuite évidemment être étendue avec des terrains plus variés, de nouvelles possibilités d’interaction pour le joueur, des objectifs en termes de nombre de lemmings sauvés, etc.
","title":"Exercice"},{"edit":"Mettre le résultat ici (code et figure).
#Dans les cases, on utilise comme dans le plan le
#caractère ? ? pour représenter une case vide, *#’ un mur et ?0? une sortie.
#Dans la méthode __str__ on renvoie, le cas échéant, la représentation du
#lemming présent plutôt que la représentation du terrain lui-même.
class Case:
def __init__(self, char):
self.terrain = char
self.lem = None
def __str__(self):
if self.lem is not None:
return str(self.lem)
else:
return self.terrain
def libre(self):
return (self.terrain == ' ' or self.terrain == '0') \\
and self.lem == None
def depart(self):
self.lem = None
def arrivee(self, lem):
if self.terrain == '0':
lem.sort()
else:
self.lem = lem
#Dans la classe Lemming on introduit une méthode additionnelle
#deplacement (self, 1, c) qui tente de déplacer le lemming vers la case
#de coordonnées (1, c) : si la case est libre le lemming est effectivement dé-
#placé et l’appel renvoie True ; si la case n’est pas libre le lemming ne bouge
#pas et la méthode renvoie False. La méthode action tente alors à l’aide
#de cette méthode de faire tomber le lemming, puis de le faire avancer, et
#enfin le retourne seulement si aucun des deux mouvements n’a eu liou.
#La méthode deplace peut modifier le contenu des cases du jeu, et la méthode
#sort va modifier le tableau lemmings du jeu.
class Lemming:
def __init__(self, j, l, c):
self.j = j
self.l = l
self.c = c
self.d = 1
def __str__(self):
if self.d > 0:
return '>'
else:
return '<'
def deplacement (self, l, c):
if not self.j[l][c].libre():
return False
self.j[self.l][self.c].depart()
self.j[l][c].arrivee(self)
return True
def action(self):
if self.deplacement(self.l+1, self.c):
self.l += 1
elif self.deplacement(self.l, self.c + self.d):
self.c += self.d
else:
self.d = -self.d
def sort(self):
self.j.lemmings.remove(self)
#Pour simplifier l'accès aux cases de la grotte dans les autres classes, on inclut
#une méthode __getitem__ permettant d'accéder à la ligne d'indice i de la
#grotte directement à partir d’une instance j avec la notation j[i]. On a
#également isolé le code responsable de l’introduction d’un nouveau lemming
#dans une méthode à part. Notez dans la méthode tour que la boucle n’est
#pas faite directement sur le tableau lemmings mais sur une copie de ce
#tableau. En effet, des lemmings sont susceptibles d’être retirés du tableau
#lemmings au cours de l’itération sur ce même tableau, ce qui causerait des
#problèmes.
class Jeu:
def __init__(self, nom_de_carte):
carte = open(nom_de_carte)
self.grotte = [[Case(char) for char in ligne
if char != '\\n']
for ligne in carte.readlines()]
carte.close()
self.lemmings = []
def __getitem__(self, i):
return self.grotte[i]
def affiche(self):
for ligne in self.grotte:
for case in ligne:
print(case, end='')
print()
print ('\\n')
def ajoute_lemming(self) :
if self.grotte[0][1].libre():
lem = Lemming(self, 0, 1)
self.lemmings.append(lem)
self.grotte[0][1].arrivee(lem)
def tour(self):
for lem in self.lemmings[:]:
lem.action()
def demarre(self):
while True:
cmd = input()
if cmd == 'q':
break
elif cmd == 'l':
self.ajoute_lemming()
else:
self.tour()
self.affiche()
#Enfin, il suffit pour jouer de créer une instance du jeu en lui fournissant le
#nom d’un fichier texte contenant la carte d’une grotte et appeler sa méthode
#de démarrage.
Jeu('carte.txt').demarre()
Nous allons illustrer la programmation orientée objet sur un mini-projet de jeu de course. Des tortues font la course en se déplaçant à tour de rôle sur un circuit en deux dimensions matérialisé par une grille dont certaines cases sont passables et d’autres non.
Les tortues ne sont pas très maniables et leurs capacités d'accélération, de décélération et de changement de direction sont limitées : pour déterminer les mouvements possibles à un tour on reproduit depuis la position courante de la tortue le mouvement du tour précédent, et on a ensuite le droit de décaler le point d’arrivée d’au plus une case.
Pour l'affichage, on propose d’utiliser le module turtle de Python. Sachez que ce module définit une classe Turtle, dont chaque instance donne une tortue indépendante. Ces tortues sont ensuite manipulées
avec les opérations habituelles, qui sont en réalité des méthodes.
from turtle import Turtle
t1 = Turtle()
t2 = Turtle()
t1.left(84)
t1.forward(60)
t2.left(18)
t2.forward(90)
Ainsi les instructions créent donc deux tortues t1 et t2 animées indépendamment. En l’occurrence, chacune opère une rotation puis avance, pour représenter ensemble les deux aiguilles d’une horloge qui afficherait midi douze.
On propose de réaliser un tel jeu en utilisant trois classes :
- une classe principale Jeu contenant les tortues et le terrain et animant les tortues à tour de rôle, une classe Tortubolide représentant une tortue de course, et
une classe Vecteur permettant de manipuler des couples de coordonnées.
On peut réaliser le jeu en deux étapes :
1. Dans une première étape, permettre aux tortues de se déplacer librement sur un terrain vierge.
- La classe Vecteur est réalisée intégralement à cette étape, avec deux attributs x et y représentant des coordonnées entières dans le plan cartésien à deux dimensions et des méthodes __eq__,
_-add__ et __sub__ permettant des comparaisons et manipuations arithmétiques de base.
- La classe Tortubolide comporte à cette étape trois attributs : un vecteur donnant les coordonnées de la tortue, un vecteur donnant sa vitesse (le vecteur allant de la position précédente à la position actuelle), et une instance de la classe Turtle destinée à afficher le parcours de cette tortue de course.
Les tortues ont une vitesse initiale nulle, c’est-à-dire égale à Vecteur(0, 0).
Cette classe fournit une méthode action(self, acc) qui modifie la vitesse actuelle de la tortue en lui ajoutant le vecteur acc puis déplace la tortue en ajoutant son vecteur vitesse à son vecteur position.
Lors du déplacement, la méthode trace à l'écran le trajet suivi et à position d'arrivée.
- La classe Jeu possède en attribut une ou plusieurs tortues de course, et définit une méthode demarre lançant la boucle de jeu attendant les commandes du ou des joueurs. Par exemple :
’s' pour conserver le mouvement tel quel,
’z', 'x', 'q', ’d’ pour ajuster le déplacement d’une case, respectivement vers le haut, le bas, la gauche, la droite, et ’fin’ pour quitter le jeu.
2. Dans une deuxième étape on ajoute les murs entourant le circuit, que les tortues de course ne peuvent pas franchir. On apporte alors les modifications suivantes.
- La classe Jeu contient comme nouvel attribut un tableau à deux dimensions indiquant quelles cases sont ou non franchissables.
Cet attribut peut être initialisé à partir d’un dessin du circuit donné dans un fichier texte. Au démarrage du jeu, on dessine l'intégralité du circuit dans la fenêtre turtle avant d'y inclure les tortues de course (dont les coordonnées de départ peuvent de même être données dans le fichier décrivant le circuit, par exemple sur les premières lignes).
- La classe Tortubolide a besoin d’une méthode action enrichie, dans laquelle le déplacement d'une tortue est arrêté par un mur qu’elle tenterait de franchir.
On cherchera à obtenir le comportement suivant :
- si la trajectoire de la tortue doit traverser un mur, alors la tortue est arrêtée sur la case précédant immédiatement ce mur et sa vitesse est réduite à zéro. Pour pouvoir réaliser cette méthode, il faudra ajouter aux attributs de Tortubolide l'instance du jeu en cours.
Cette base peut ensuite être étendue, par exemple en faisant en sorte que les tortues concurrentes soient également des obstacles ou que les collisions imposent des pénalités plus sévères au redémarrage, en enrichissant le circuit, ou en améliorant l'interface graphique. Dans certaines de ces extensions,
il pourra être pertinent d'ajouter des classes, par exemple une classe Case comme dans l'exercice précédent.
Ci-dessous, un exemple de fichier décrivant un circuit et les coordonnées de départ de deux tortues de course.
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# ##
# ############ ##
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# ## ## #
# ############# #
# #
# #
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Mettre le résultat ici (code et figure).
#On utilise le module turtle pour l'affichage, le module
#sys pour sa fonction exit et le module math pour décomposer le mouvement
#des tortues. On définit deux constantes globales : ECHELLE pour la longueur
#du côté d’une case en pixels et TANPI8 (tangente de ?) qui servira pour
#calculer les déplacements des tortues.
import turtle
import sys
import math
ECHELLE = 12
TANPI8 = math.tan(math.pi / 8)
#La classe vecteur applique les opérations de base coordonnée par coordonnée.
class Vecteur:
def __init__(self, x, y):
self.x = x
self.y = y
def __add__(self, v):
return Vecteur(self.x + v.x, self.y + v.y)
def __sub__(self, v):
return Vecteur(self.x - v.x, self.y - v.y)
def __eq__(self, other):
return self.x == other.x and self.y == other.y
#Classe Tortubolide : on utilise une méthode auxiliaire pour le déplacement,
#qui décompose le mouvement total en une suite de mouvements d’une case
#horizontaux, verticaux ou diagonaux. Cette décomposition permet d’arrêter
#la tortue sur la case précédent un mur, le cas échéant.
class Tortubolide:
def __init__(self, pos, couleur, jeu):
self.pos = pos
self.vit = Vecteur(0, 0)
self.jeu = jeu
self.t = turtle.Turtle()
self.t.up()
self.t.goto(pos.x*ECHELLE, pos.y*ECHELLE)
self.t.down()
self.t.hideturtle()
self.t.color(couleur)
def dessine(self) :
self.t.goto(self.pos.x*ECHELLE,
(self.pos.y - 0.5)*ECHELLE)
self.t.begin_fill()
self.t.circle(ECHELLE/2)
self.t.end_fill()
self.t.goto(self.pos.x*ECHELLE, self.pos.y*ECHELLE)
def action(self, acc):
self.vit += acc
self.avance_aux(self.vit)
self.t.goto(self.pos.x*ECHELLE, self.pos.y*ECHELLE)
self.dessine()
def avance_aux(self, v):
if v == Vecteur(0, 0):
return
dx = 0 if abs(v.x) < TANPI8*abs(v.y) \\
else 1 if v.x > 0 else -1
dy = 0 if abs(v.y) < TANPI8*abs(v.x) \\
else 1 if v.y > 0 else -1
dv = Vecteur(dx, dy)
if self.jeu[self.pos + dv]:
self.vit = Vecteur(0, 0)
else:
self.pos += dv
self.avance_aux(v - dv)
#Outre les méthodes de dessin et la boucle principale du jeu, on à inclut dans
#la classe Jeu une méthode __getitem__ recevant en paramètre un vecteur
#v et indiquant si la case dont les coordonnées correspondent à ce vecteur est
#un mur.
class Jeu:
def __init__(self, nom_de_carte):
carte = open(nom_de_carte)
self.x1 = int(carte.readline())
self.y1 = int(carte.readline())
self.x2 = int(carte.readline())
self.y2 = int(carte.readline())
self.murs = [[char == '#' for char in ligne]
for ligne in carte.readlines()]
carte.close()
self.tortubolides = []
def __getitem__(self, v):
return self.murs[-v.y-1][v.x]
def dessine_circuit(self):
hauteur = len(self.murs)
largeur = len(self.murs[0])
turtle.setup(largeur*ECHELLE, hauteur*ECHELLE)
turtle.setworldcoordinates(-ECHELLE, -ECHELLE,
(largeur+1)*ECHELLE,
(hauteur+1)*ECHELLE)
turtle.hideturtle()
turtle.speed(0)
for x in range(largeur) :
for y in range(hauteur):
if self.murs[-y-1][x]:
Jeu.carre(x*ECHELLE, y*ECHELLE)
def ajoute_tortubolide(self, x, y, couleur):
b = Tortubolide(Vecteur(x, y), couleur, self)
self.tortubolides.append(b)
b.dessine()
def demarre(self):
self.dessine_circuit()
self.ajoute_tortubolide(self.x1, self.y1, 'orange')
self.ajoute_tortubolide(self.x2, self.y2, 'purple')
while True:
for tortubolide in self.tortubolides:
cmd = input()
if cmd == 'fin':
sys.exit(0)
elif cmd == 's':
tortubolide.action(Vecteur(0, 0))
elif cmd == 'q':
tortubolide.action(Vecteur(-1, 0))
elif cmd == 'z':
tortubolide.action(Vecteur(0, 1))
elif cmd == 'd':
tortubolide.action(Vecteur(1, 0))
elif cmd == 'x':
tortubolide.action(Vecteur(0, -1))
else:
tortubolide.action(Vecteur(0, 0))
def carre(x, y):
d = ECHELLE/2
turtle.up()
turtle.goto(x-d, y-d)
turtle.down()
turtle.begin_fill()
turtle.goto(x+d, y-d)
turtle.goto(x+d, y+d)
turtle.goto(x-d, y+d)
turtle.goto(x-d, y-d)
turtle.end_fill()
#Il n’y a plus qu’à démarrer un jeu créé avec un circuit au choix.
Jeu('carte2.txt').demarre()
- Détails
- Écrit par : Richard GAUTHIER
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